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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 | |
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1 |
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traduit intégralement; mais, pour méritoire qu'ait été en son
temps le travail de Schlegel , il ne saurait être accepté sans
réserves. Le déchiffrement et l'interprétation littérale sont
souvent défectueux (1). Surtout, les conjectures par lesquelles le
traducteur a comblé les lacunes de son texte sont extrêmement
contestables ; il faut en faire abstraction si on ne veut pas être
induit en erreur. Nous allons essayer de donner une analyse
du texte tel que nous le comprenons.
bourg par les missions russes. Le commandant de Lacoste a retrouvé de son côté deux petits fragments jusqu'ici inconnus, et qu'il a bien voulu nous communiquer. L'un ne porte guère que le caractère At sing, et on ne sait trop oh le placer. L'autre parait contenir le haut de trois lignes sogdiennes, et semble ainsi obliger à augmenter au moins de ce nombre le total de 23 lignes que la planche XXXII de l'Atlas montrait déjà pour cette version. Les quelques fragments runiques lisibles sont étudiés dans W. RADLOFF [ V. RADLOV ] , Die alttürkischen lnschr ften der Mongolei , 3e livraison, Saint-Pétersbourg, 1.895 , in- 110, p. 291- 295. La partie sogdienne n'a été reconnue pour telle que par M. F. W. K. Müller en 1909, dans son article L'in iranisches Sprachdenkmal. Le style de l'inscription chinoise est assez bon , mais la gravure est médiocre et
assez négligée; c'est ainsi que le tabou de min est observé à la ligne i 7,
mais non à la ligne 20.
(I) Cf. la bibliographie en tête de la première partie du présent mémoire. N ous ne nous occuperons ici en détail que de la partie de l'inscription qui concerne le manichéisme; mais Schlegel s'est mépris sur certaines questions qui touchent à l'économie générale du monument; nous les examinerons d'abord sommairement. Nous profitons de l'occasion pour signaler une rectification qui, portant sur un nom géographique, a quelque importance. A la colonne xvi , il est question du siège que les Tibétains viennent mettre devant Koutchar, l'une des a quatre garnisons') chinoises du Turkestan ; ceci devait se passer en 790
ou 791. Le texte ajoute pif fl o p' O O
tj ( Schlegel a restitué les deux caractères manquants en 4; lo-Kouang,
mais cette restitution est fausse ; il suffit de jeter les yeux sur les planches de l'Atlas et des Antiquités de l'Orkhon pour voir que le premier caractère comportait une barre centrale qui rappelle j. che , et ne peut être lo ). Schlegel a traduit (Die chinesische Inschrift, p. 96-97 ) : ccLe qaghan céleste amena une armée pour secourir [la ville de Koutchar]. Les Tibétains furent jetés en confusion et tombèrent dans l'embuscade.') Il faut traduire : cc ... Les Tibétains O O O et
s'enfuirent à p Yu-chou.r, Yu-chou était une station fortifiée à l'Est de
Koutchar, entre Koutchar et Korla (cf. CHAVANNES, Documents sur les Tou-kiue occidentaux, p. 7, et une autre mention dans Sin yang chou, chap. Iso, fol. 9 r°).
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