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Histoire Générale de la Chine : vol.2 |
102 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
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malgré des guerres perpétuelles, somme toute stériles,
une des plus brillantes époques de la littérature et de l'art
de la Chine, se développe sous cette dynastie des Soung, dont
les souverains semblent absorbés uniquement par le -fracas
de luttes offensives et défensives presque ininterrompues.
Cependant les Hia, impuissants contre les K'i Tan et
contre l'empereur, agirent contre les Tang Hiang, soumis aux
premiers ; les Tang Hiang effrayés passèrent sous le j oug des
Hia qui, redoutant la vengeance des K'i Tan, se hâtèrent
de conclure une paix solide avec la Chine. Ye-liu Tsoung
tchin réunit une armée formidable de 167,000 cavaliers
qu'il divisa en trois corps qui passèrent le Houang Ho, mais
attirés par les Hia, loin de leur base, les K'i Tan furent
écrasés et leur roi s'enfuit avec peine. Les K'i Tan promirent
de vivre tranquilles à l'avenir (1044).
Après cette grande victoire des Hia, l'empereur Jen
Tsoung s'empressa de faire porter à leur roi par un de ses
officiers, nommé TCHANG TSEU-CHE, ses dépêches et des pré-
sents : « ils consistaient, outre les lettres-patentes qui l'éta-
blissaient roi de Hia, en des habits magnifiques capables
d'honorer cette dignité, et une superbe ceinture d'or ; en
un très beau cheval dont la selle et tout le reste du harnais
étaient garnis en argent ; en vingt mille taels d'argent, vingt
mille pièces de soie commune, et trente mille livres de thé ;
en un sceau d'argent sur lequel étaient gravés ces quatre
caractères : Hia Kouo tchu yin, c'est-à-dire, Sceau du sou-
verain du royaume de Hia. L'empereur lui permettait
encore de se créer des officiers comme il jugerait à propos,
et promettait de défrayer les 'députés qu'il enverrait à la
Cour tout le temps qu'ils resteraient sur les terres de l'em-
pire. Il régla aussi que ces mêmes députés, lorsqu'ils
seraient admis en sa présence, s'asseoiraient sur les côtés
de la salle ; quant au roi de Hia, il ne devait plus se servir
à l'avenir du caractère employé par les empereurs lorsqu'ils
donnent leurs ordres ; il devait se reconnaître publiquement
sujet et dépendant de la Chine et recevoir ses envoyés
avec respect. Le roi de Hia traita Tchang Tseu-che d'une
i. MAILLA, VIII, p. 235.
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