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0255 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 255 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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CHAPITRE XV

Les Mongols : Tourakina. — Kouyouk.

0 GOTAI qui avait d'abord désigné comme son successeur son troisième fils KOUTCHOU (Goutchou), après la mort de celui-ci dans le Hou Kouang en 1236,

choisit pour héritier son fils aîné CHIRAMON (CHE LIE-•MEN) ; malgré l'opposition de YE-LIU TcH'ou TS'AI, qui voulait que les volontés du Grand Khan fussent respectées, l'impératrice TOURAKINA (TOLIEKONA) qui .désirait assurer le trône à son fils KOUYOUK, réussit, en profitant de l'absence des principaux chefs, à se faire proclamer régente à Ho Lin par

Djagataï et les autres princes mongols, comme nous l'avons dit. Cette princesse ambitieuse et énergique avait été la femme d'un chef de la tribu Oulouse-Merkite, TAIR OUSSOUN ; faite prisonnière avec son mari, elle avait été donnée par Tchinguiz à son fils Ogotaï. Comme il fallait beaucoup de temps — en fait il fallut plusieurs années — pour réunir les électeurs du Grand Khan, Tourakina put donc exercer le pouvoir le temps nécessaire pour préparer l'accession de son fils au pouvoir suprême. Elle commença par destituer le chancelier, un kéraïte chrétien, nommé TCHIN KAI. Ye-liu Tch'ou-ts'ai fut disgracié pour s'être opposé aux mesures financières d'un nouveau conseiller de l'impératrice, le musulman NGAOTOULA HOMAN, qui menaçait de pressurer lé peuple, sans doute en réalité à cause de l'opposition qu'il faisait à l'élévation de Kouyouk; il fut remplacé dans la charge de • Vice-Chancelier par son fils Ye-liu Tchou. Le grand ministre, qui n'avait que cinquante-cinq ans, mourut à Kara Koroum à la 3e lune de 1243 1.

« Yeliu Tch'ou ts'ai se distingua par un rare désintéressement. D'un génie très étendu, il pouvait sans blesser la

2. GAUBIL, p. IO2; MAILLA, IX, p. 240; D'OHSSON, dit en juin 1244.

Tourakina.