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0133 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 133 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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LES SOUNG   131

son héritier, eut un fils appelé Pa hai qui lui succéda ; à Pa hai succéda Souei ko, son fils 1. »

Ce fut Souei ko qui, le premier des chefs He Chouei, renonça à la vie nomade et se fixa à Haï kou choueï où ses sujets se firent construire des maisons et se livrèrent à l'agriculture : « ils appelèrent cette espèce de ville Nacouli, c'est-à-dire en leur langue, maison où on demeure 2 ». Le fils de Souei ko et son successeur Cru LOU les soumit à des lois régulières, substituant l'ordre à l'anarchie et au bon vouloir qui avaient régné jusqu'alors parmi ces hordes tartares devenues puissantes. Les Leao essayèrent de les attirer dans leur dépendance en donnant un titre à Chi Lou que celui-ci accepta contre le gré de certains de ses sujets, qu'il mit à la raison; peu de temps après il mourut à Pa se tou, laissant le pouvoir à son fils Ou kou naï, homme habile et brave. « Ces Tartares n'avaient point encore d'écriture, ils ne connaissaient ni les mois, ni les années, et ils ne savaient leur âge que par certains événements dont la réminiscence leur servait d'époque 3. » En l'an 1119 ils inventèrent des caractères sur le modèle de ceux des K'i• Tan 4.

« Les Nu Tche n'avaient, dans les commencemens, aucun caractère d'écriture, et jusques là ils ne connaissaient point les livres; ils étaient obligés de se servir d'interprètes soit pour écrire leurs lettres, soit pour avoir le sens de celles qu'ils recevaient, ce qui était sujet à de grands inconvéniens. Akouta consulta les seigneurs de sa Cour, et voulut avoir une écriture qui fut particulière à sa nation. Il chargea Ouyé, Moulian hou et Couchin de ce soin; et comme les Kin avaient beaucoup de Leao et de Chinois à leur service, ils se procurèrent de leurs livres,- et les ayant étudiés, ils formèrent de nouveaux caractères d'après ces modèles.

« Moulian hou et ses collègues firent en peu de mois de grands progrès. Ils se servirent d'abord des caractères chinois appelés Kiaï Tseu ou Kiaï chu, et suivant la forme

I. MAILLA, VIII, pp. 358-360. — Voir supra, p., 61.

  1. MAILLA, VIII, p. 361.

  2. MAILLA, VIII, p. 361.

  3. GAUBIL, Mongous.