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0279 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 279 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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MANGKOU   277

débauche. Ennemi du luxe, il ne permettait point aux reines, ses femmes, des dépenses excessives et. superflues. Il

s'attacha à faire revivre les sages règlemens établis sous

Ogotaï Khan, et fut très rigide à les faire observer par ses officiers. Il aimait la chasse dont il faisait' sa principale

occupation, et avait coutume de dire qu'il préférait les

usages de ses ancêtres à la mollesse et au faste des princes étrangers. On peut lui reprocher cependant &avoir marqué

trop d'attachement pour les prétendus devins et les diseurs de bonne fortune dont sa Cour était toujours pleine : il n'entreprenait rien qu'il ne les eût consultés, et il ne se passait aucun jour qu'il ne les interrogeât sur ce qui devait arriver 1 ».

Les chefs de l'armée se retirèrent dans le Chen Si, emportant avec eux le corps du Grand Khan' qui fut inhumé à Bourkan Kaldoun, près de Tchinguiz et de Tou Loui; Mangkou laissait quatrefils : BALTOU, ORENGUTASS, CHIREGUI et ASSOUTAI qui accompagna le corps de son père en Mongolie. Suivant Rubrouck, il avait huit frères, trois mu côté de sa mère, et cinq de celui de son père. Sa femme principale, Koutouktai Khatoun, comme tous les princes pongols, se livrait parfois à l'ivrognerie ..D'autre part, Batou était mort à 48 ans, en 1256, près de la Volga; son fils SARTACH assistait 'au kouriltaï de 1256, lorsqu'il apprit la mort de son père; il retourna immédiatement mais mourut en route (1256) ; son fils OULAGTCHI le remplaça, avec la princesse BORAKTCHIN, première des femmes de Batou, comme régente. Oulagtchi étant mort jeune (1256), eut pour successeur BARRAI, fils de Djou Tchi (1256-1266), comme Khan de la Horde bleue (Kok Oi'da), Kiptchak occidental.

Un des phénomènes les plus intéressants de leur histoire est le changement qui s'opère dans la manière de vivre des Mongols. A partir de Mangkou commence et sous K'oublaï s'achève la transformation des tribus nomades en un peuple stable; au lieu de yourtes éparses et faciles à déménager sur des espaces considérables, des villes entourées de mu-

MAILLA, IX, p. 275.