National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0316 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 316 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000288
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

314   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

de Sien, KAN-MOU-TING, de venir à la Cour; ou, s'il avait une excuse, de faire venir comme otages son fils, son frère et des envoyés », prétention qui amena la guerre avec Java ; en 1295, supplique du Sien en lettres d'or ; en 1299, a les royaumes des barbares Sien, des Mo-lä-yeou et du Lo Hou vinrent chacun apporter en tribut des produits du pays ». Les relations continuent les années suivantes. Le Sien répond au Sukhotaï, au nord du Lo Hou à Lopburi, sur la basse Menam, au sud de Xieng mail. Au milieu du siècle suivant, en. 135o, fut fondée, un peu au sud de Lopburi, Ayudhya, qui remplaça Sukhotaï comme capitale du Siam. Notons en passant que l'écriture siamoise a été créée de toutes pièces en 1284.

Ce besoin de conquêtes, qui avait caractérisé le premier

des Khans mongols, a été non moins ardent chez son cinquième successeur. Sur les grand' routes, on voit cons-

tamment ses émissaires allant réclamer dans tous les pays,

dont le nom parvient jusqu'à lui, une reconnaissance de la suzeraineté de la Chine et lorsque la persuasion, puis l'intimidation, ne réussissent pas à lui faire obtenir la satisfaction désirée, il a recours à la guerre, qui ne lui est pas toujours favorable et, parfois, comme au Japon, lui cause de cruels déboires. Cette puérile ambition est le côté faible du caractère d'un souverain qui a donné des preuves certaines de ses talents d'administrateur. Consolider l'écrlifice précaire de la domination mongole en Chine était une besogne assez ardue pour un souverain quelque actif qu'il fût, sans y ajouter encore sans nécessité la tâche d'assimiler de nouveaux territoires réfractaires à toute idée d'annexion.

Ahmed. Une mésaventure avec un de ses ministres ne contribua pas peu à éloigner des musulmans K'oublaï, déjà porté pour le bouddhisme. AHMED, originaire de Fenakiet (depuis Chah Rukhia), près du Jaxartes, avait été placé près du Grand Khan par la khatoun Di-Amoy' ; après la mort du Seyyid Edjell, K'oublaï lui confia l'administration des finances ; il profita de sa haute position pour pressurer le

x. M. Pelliot a donné divers extraits du Youen Che sur le Sien, pp. 23o seq. de ses Deux Itinéraires en Chine. — Voir infra, p. 347.