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0309 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 309 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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K'OUBLAI   307

enterrer. La nuit approchait : Hou Tou avait été blessé. Il fit donc sonner la retraite.

» Le jour après il chassa et poursuivit l'ennemi jusqu'à Kang-ngo ; mais ne pouvant pas le rejoindre, il retourna à son camp. On fit un très grand nombre de prisonniers, et le butin fut aussi très considérable : en sorte que l'on échangeait une seule jument contre un petit bonnet, ou une paire de bottes, ou un méchant habit de feutre. Les Miennais, qui échappèrent • au carnage, furent ensuite massacrés, taillés en pièces par les troupes de A-ho et de A-chang qui leur avaient fermé la route : de façon qu'un très petit nombre à peine put se sauver et porter dans sa patrie la nouvelle de leur défaite. Plusieurs soldats de l'empereur ont été blessés, à la vérité, sur lé champ de bataille, mais aucun d'eux n'a été tué, à l'exception d'un seul qui, ne ménageant pas avec assez de précaution un éléphant qu'il avait pris à l'ennemi, fut écrasé par le même animal 1».

Marco Polo raconte cette bataille de 1277, désignée sous le nom de Nga-çaung-khyam par les chroniques birmanes et comment des éléphants, blessés par les flèches,se retournèrent dans les rangs des Birmans, y semant le désordre et la panique, mais il paraît se tromper en plaçant Nâçr ed-Din à la tête des troupes mongoles.

En effet, parmi les généraux qui contribuèrent le plus à la conquête du Yun Nan par les Mongols, se trouvait ce chef musulman.

« Et quant, nous dit Marco Polo 2, les sire des ost des Tartarz soit certainemant qe cest roi li venoit soure à si

grant j ens, il hi a bien doutée, por ce qe il ne avoit qe douze

mille homes à chevaus, mès' san faille il estoit mout vailanz homes de son cors et buen chevaitanz, et avoit à non NESCRADIN. Il ordré et amoneste sez jens mout bien. Il

porcace tant con il plus poit de défendre le pais et ses jens. » NAÇR ED-DIN était fils aîné du Seyyid Edjell, né en 1211, qui joua un rôle considérable à l'époque mongole et dont voici les principaux faits de sa carrière : CHAMS ED-DIN

I. vISDELOU, pp. 78-80. 2. Ed. Soc. Géog., p. 139.