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0394 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 394 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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392   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

où frère Jean remit à Innocent IV la réponse du Grand

Khan.

Pour le récompenser de son zèle, le Pape, nomma frère Jean archevêque d'Antivari en Albanie, où il mourut le Ier août 1252; il eut pour successeurs sur son siège archiépiscopal les fransciscains GOFFRIDUS 1253) et LAURENT DE PORTUGAL 1255), qui avait aussi été envoyé en mission en Tartarie ainsi que nous l'avons vu.

Ascelin, Simon de

St-Quentin, Albéric, Alexandre.

Une autre mission, composée de quatre Dominicains, ASCELIN OU ANSELME. de Lombardie, SIMON DE SAINT-

UENTIN,' ALBÉRIC et ALEXANDRE, ne fut pas heureuse ; elle fut rejointe à Tiflis par AnDRÉ DE LONG J UMEAU ou Lonjumel et par GUICHARD DE CRÉMONE et elle arriva au mois d'août 1247 au camp du général mongol BAIDJOU, qui avait remplacé à la tête de l'armée de Géorgie et de Perse, en. 1242, TCHARMAGHAN, qui commandait depuis 12,32. Ii y avait soixante j ours d'Acre à ce camp. N'apportant pas de présents, se refusant à faire le Ko t'eou, la lettre du Pape étant conçue dans des termes jugés insuffisamment respectueux, le général mongol voulait faire mettre à mort les malencontreux ambassadeurs, qui n'eurent la vie sauve que par l'intervention d'une des six femmes de Baidjou. Ils furent abreuvés d'humiliations et à peine nourris; l'attitude pleine de raideur d'Ascelin ne pou'ait d'ailleurs pas faciliter les négociations. Finalement les missionnaires furent congédiés avec une lettre fort impertinente du général pour lé Pape, dont voici le début : « Par la, divine disposition du Grand Khan, la parole de Baidj ounoy est envoyée : Vous Pape, sachez que vos messagers sont venus vers nous, et nous ont aporté vos Lettres, ils nous ont fait d'étranges discours, et ne savons pas si vous leur avez donné charge de parler de la sorte, ou si d'eux-mêmes ils en ont usé ainsi. Vos lettres portaient ces mots entr'autres : « Vous tuez et perdez beaucoup d'hommes »; mais le Commandement de Dieu ferme et stable, et qui s'estend sur toute la face de la terre, nous est tel. Quiconque entendra cette ordonnance, qu'il demeure assis en sa propre terre,