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0314 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 314 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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312   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

par ordre de K'oublaï; ces événements sont . contés par Marco Polo :

« Il (Nayan) fu envelopé en un tapis, et illuec fu tant moiné sa à là si estroitemant qu'il se morut, et por ce le fist morir en tel mainere, que il ne vuelen que le sanc dou leingnajes de l'enperer soit espandu sor la terre, ne que le soleil ne l'air le voie 1 ».

En 1285, « Yang Ting-pié était allé, par ordre de l'empereur, visiter les isles et les royaumes situés au midi de la Chine ; il devait s'informer secrètement de leurs forces, de leurs 'richesses et tâcher de les engager à se reconnaître tributaires. Yang Ting-pié réussit au delà de ses espérances; à la neuvième lune de cette année, les vaisseaux de dix royaumes différents abordèrent à Ts'iouen Tcheou du Fou Kien et apportèrent leurs tributs, savoir : les royaumes de Mapar, de Sumenna, de Sengkili, de Nanvouli, de Malan-tan, de Navang, de Tinghor, de Laïlaï, de Kilanitaï et de Soumoutou ou Sumatra 2 ».

Ce besoin impérieux d'expansion avait conduit la politique des Mongols, si on peut appeler politique un amour effréné de la guerre de conquêtes, sans accompagnement d'un idéal quelconque de progrès dans la civilisation ou d'amélioration dans le bien-être des peuples. A force de s'étendre, la puissance des Mongols s'était détendue et, partant, était devenue faible, à la merci, soit à l'extérieur d'un voisin entreprenant, soit à l'intérieur de l'audace de mécontents, que fait surgir l'autocratie poussée à l'excès. Loin d'acquérir de nouvelles forces en annexant de nouveaux territoires ou en exigeant des marques de vassalité de princes dont l'éloignement ne lui permettait pas d'appuyer par la force ses exigences, K'oublaï semait dans son empire des germes de faiblesse dont l'action ne pouvait qu'augmenter au fur et à mesure de l'accroissement du champ dans lequel ils étaient répandus. A des époques de l'histoire on a vu des conquérants aspirer à la domination

i. Ed. Soc. Géog., p. 85. 2. MAILLA, IX, p. 429.