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0305 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 305 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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  •   K'OUBLAÏ   303

venant \tke Yun Nan fou au Fou Liang kiang ou Ho ti ho (haut fleuve Rouge) et demanda pour se rendre au Tchampa le libre pas'age qui lui fut refusé. C'étaient les chaleurs de l'été, les Mo ,gols accoutumés à des climats plus froids, furent obligés' de se retirer au Yun Nan; ils sont poursuivis dans lem retraite par les Annamites, commandés par Quoc tuân, et Li Heng est tué d'une flèche empoisonnée. L'armée de Sou Tou qui opérait séparément est coupée à Tay Kiêt et son chef est décapité, tandis qu'un grand nombre de prisonniers restent aux mains des Annamites.

K'oublaï eut à. cette époque la douleur de perdre son fils TCHENG KIN (YU TSOUNG, prince de Yen) qui mourut à la 12e lune 1285, à l'âge de 43 ans, laissant dès regrets universels. « Il fut un modèle de vertu et de bonnes moeurs. Yao Chou et Teoumé qui avaient cultivé ses talents, lui avaient associé de jeunes seigneurs chinois et mongous pleins d'esprit avec lesquels il se rendit très habile dans toutes les sciences, dans l'histoire, la géographie et les mathématiques, dans l'art militaire et principalement dans celui du gouvernement. Honnête et grave avec les Grands, il ne leur parlait jamais que comme à des sages dont il attendait des instructions. Affable et doux envers le peuple, il était toujours prêt à le soulager dans ses besoins et il ne s'occupait qu'à le rendre heureux; aussi était-il l'ennemi de ces ministres lâchement complaisans à qui rien ne coûte pour se maintenir dans la faveur de leur maître 1. »

« Cependant, nous dit un historien annamite, l'empereur de la Chine, furieux des désastres éprouvés par ses troupes, rappelle le corps expéditionnaire du Japon, reforme de nouvelles armées pour les jeter de nouveau sur l'Annam, dont il ordonne à ses généraux de s'emparer pour y placer le roi qu'il avait désigné, le traître Trân-ich-tac. Mais la Cour réussit à dissuader l'empereur, en lui faisant craindre la rencontre d'une nouvelle mauvaise fortune dans laquelle il risquait d'user tout le prestige dont il avait besoin dans la conquête de l'Empire. Cette expédition fut donc ajournée

I. MAILLA, IX, pp. 424-425.