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0263 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 263 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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MANGKOU   261

tandis que leur mère, prudente et habile, se faisait aimer et respecter de tous les chefs, y compris Batou, par son

excellente administration. Siourkoucteni, qui était chré-

tienne, avait un grand esprit de tolérance et témoigna de la plus vive bienveillance pour les Musulmans pour lesquels

elle fit bâtir un collège à Bokhara ; elle survécut • peu à l'élé-

vation de son fils, car elle mourut en février 1252 ; elle habitait avec son quatrième fils, Arik Bougha, un district

situé près des monts Altaï et elle fut inhumée auprès de son époux _et de Tchinguiz Khan 1. Mangkou lui avait conféré le titre d'impératrice tandis qu'il proclamait son père Tou Loui, empereur (Houang Ti), avec l'appellation de JODEI TSOUNG.

Le trône fut tout d'abord offert à Batou qui refusa et désigna Mangkou qui accepta après une faible résistance aisément surmontée par son frère Mogaï Oghoul. On décida en outre que l'élection solennelle du Grand Khan aurait lieu au berceau du fondateur de la dynastie, aux sources de l'Onon et du Kéroulen où se réuniraient tous les chefs, et qu'entre-temps, la régence serait exercée par Oghoul Gamich de concert avec ses fils Khodj a Oghoul et Nagou qui protestèrent contre la nomination de Mang kou. Aussi pour prévenir tout acte d'hostilité de leur part ou de celle de leurs partisans, Batou prit la précaution de faire conduire au Keroulen par ses frères Barcai et Toka Timour avec leurs troupes le nouveau Grand Khan, qui fut installé définitivement le 1 er juillet 1251, en l'absence des princes des familles d'Ogotaï et de Djagataï, qui refusèrent de se rendre au kouriltaï; Mang kou avait alors quarante-trois ans. Un complot contre lui et ses partisans organisé par Chiramon, Nagou et Koutoukou fut déjoué par Mangousar : soixante-dix officiers furent exécutés et parmi eux deux fils d'Iltchigataï, qui commandait en Perse ; ce dernier arrêté dans le _ Khorasân fut mis à mort par ordre de Batou.

Guillaume de Rubrouck raconte comment fut découverte la conspiration :

« Or Ken (Kouyouk) avait un frère nommé Sirémon, qui

I. D'OHSSON, 1. C., p. 267.