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Histoire Générale de la Chine : vol.2 |
174 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
Young Tcheou, tandis qu'on instruit son procès ; le misé-
rable, effrayé des châtiments qui le menacent, tombe
malade et meurt (1164). Pendant ce temps, Wei Ki pour-
suivait les négociations et grâce à son entêtement et à son
courage, grâce aussi à l'esprit pacifique de Ou Lo, il
obtient un traité avantageux (1165) . « Il fut stipulé que
le cérémonial serait remis sur l'ancien pied, avec cette
restriction, que l'empereur aurait pour lui (Ou Lo) la
même déférence qu'un neveu a pour son oncle, et qu'en lui
écrivant il ne prendrait pas d'autre nom; qu'on diminue-
rait de cent mille taels l'argent que les Soung avaient
coutume de donner tous les ans; qu'on s'en tiendrait,
quant aux limites, à ce qui avait été déterminé la quator-
zième année de son prédécesseur ; enfin qu'on ne renverrait
point les transfuges à qui on laisserait la liberté de demeu-
rer ou de s'en retourner sans qu'on pût les inquiéter sur le passé 1. »
A la 2e lune de 1166, le général en chef des Kin, Pou san
tchou yi, mourut laissant de grands regrets : « cet officier
était l'âme de toutes les opérations et l'homme le plus
intègre : doux et affable à l'égard de ses inférieurs, plein de
vénération pour le vrai mérite et d'estime pour les lettrés,
il avait subjugué tous les coeurs; sage dans les conseils,
intrépide à la guerre, également propre à former un projet 'et
à l'exécuter, il honora autant le ministère que le comman-
dement des armées : incapable de s'élever au-dessus de son
maître, quoiqu'il le surpassât en vertus, il sut ignorer ses
services et e contenter du plaisir de s'être bien acquitté
de son devoir 2. » Les Soung de leur côté firent une grande perte par la mort, à la 5e lune de 1167, de Wou Lin, frère et
successeur de Wou Kiai, dans le commandement des
troupes du Se Tch'ouan.
Les Hia, tranquilles pendant cette période difficile, furent troublés par les intrigues d'un ministre ambitieux, JEN TE KIN, qui voulut partager le pouvoir avec son chef LI JENHIAO ; celui-ci, trop faible, y consentit ; Jen te kin persuada
2. MAILLA, VIII, p. 594. I. MAILLA, VIII, p. 595.
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