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0401 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 401 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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LES MONGOLS

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leur sert d'eau. Les maisons où ils habitent pour dormir sont fondées sur des roues, et des pièces de bois entrelassées, et aboutissent en haut à une- ouverture comme une cheminée, faite de feutre blanc, qu'ils enduisent de chaux ou terre blanche, ou de poudre d'ossemens, pour la faire reluire ; quelquefois aussi de couleur noire : cette couverture de feutre par le haut, est embellie de diverses couleurs de peinture. Au devant de la porte ils pendent aussi un feutre tissu de diverses couleurs, qui représentent des seps de vignes, des arbres, des oiseaux, et autres bêtes. Ils ont de ces maisons-là de telle grandeur, qu'elles ont bien trente pieds de long : j'ai pris la peine quelquefois d'en mesurer une qui avait bien vingt pieds d'une roue à l'autre : et quand cette maison était posée dessus, elle passait au delà des roues 1. »

Leur boisson est l'été le « cosmos » (Koumis) ou lait de jument dont Guillaume nous indique le mode de fabrication, tandis que l'hiver ails composent une très bonne boisson de riz, de mil et de miel, qui est claire comme du vin; le vin vient de loin; ils mangent indifféremment de toutes sortes de chairs mortes ou tuées ; «les hommes se rasent un petit qûarré sur le haut ,de la tête, et font descendre leurs cheveux du haut jusques sur les temples de part et d'autre. Ils se rasent aussi les temples, et le col, puis le front jusqu'à la nuque, et laissent une touffe de cheveux, qui leur descend jusques sur les sourcils ; au côté du derrière de la tête ils laissent des cheveux, dont ils font des tresses, qu'ils laissent pendre jusques sur les oreilles 2• »

Guillaume nous donne encore une foule de renseignements sur les moeurs et les coutumes de Tartares, qui l'accueillirent d'abord assez mal, mais comme il était muni de lettres de l'Empereur de Constantinople pour leur chef SKAKATAY, parent de Batou, ils lui fournirent des guides. Guillaume ne mit pas moins de deux mois pour se rendre de Soldaia au camp de Sartach, à trois journées du fleuve Etilia (Volga)

  • et pendant -ce temps il coucha toujours à l'air ou sous ses

I. BERGERON, COl. 6. 2. L. c., col. 15. -