National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0235 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 235 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000288
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

OGOTAI   233

Après la prise de Kioun Tcheou, les Mongols s'étaient emparés de quatorze villes du Ho Nan, mais n'avaient pu se rendre maîtres ni de Koue Te fou, ni de K'ai Foung. Ogotaï établit alors son camp à Tcheng Tcheou, à quatorze lieues à l'ouest de la capitale. contre laquelle il envoya la fameux général Souboutaï.

K'ai Foung était alors une ville carrée de 120 li de circuit et n'avait pour la défendre que 40.000 soldats 1. A, peine la ville était-elle investie que le Grand Khan fit demander la soumission de l'empereur kin, réclamant « l'académicien

TCHAO PING-WEN, un descendant de Confucius, nommé KOUNG YOUEN-TSOU, et plusieurs autres savants, de lui donner en otages vingt-sept familles des plus distinguées, de lui remettre les familles de ceux qui s'étaient soumis aux Mongols, ainsi que la veuve et les enfants du général Yra Bouca, de lui envoyer enfin des filles habiles dans l'art de brpder, et des hommes exercés à la chasse de l'épervier » 2.

L'empereur fin accéda à toutes ces demandes, mais cette soumission n'empêcha-pas le farouche Souboutaï de continuer le siège. La ville était énergiquement défendue par Kiang Tchen. Les Mongols employaient toutes sortes de machines pour forcer la placé : des sortes de catapultes nommées poco pour lancer des pierres, des marmites de fer renfermant une poudre qui s'enflammait et faisait explosion, appelées Tchen T'ien li, des mines pour faire crouler les remparts. Le P. GAUBIL, p. 70, nous donne les renseignements suivants sur le siège : « Les Kin jettaient des boulets faits de toute sorte de pierres. Les Mongous n'en avaient pas de cette forme; mais ils faisaient briser des meules en plusieurs quartiers, et par le moyen de plusieurs Pao ils lançaient jour et nuit des pierres. Ils renversèrent les tours des angles et les créneaux, ils rompaient même les plus grosses pièces de bois des maisons voisines. Les assiégés les enduisaient de fumier de cheval et de paille de bled, recouvraient le tout de feutre et autres matières molles qui, amortissaient les coups de p.ierre.Les Mongous se servirent alors des Pao à feu.

I. GAUBIL, p. 65.

2. D'OHSSON, II, p. 34