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Histoire Générale de la Chine : vol.2 |
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400 • HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
chariots, et ne rencontra que des sépultures de Commis ;
au cours de ce voyage, il reçut la visite, la veille de la Pen-
tecôte, d'Alains, que les Tartares appellent Acias, ou Akas,
qui sont « Chrétiens à la Grecque, ont le langage Grec, et
des prêtres Grecs, et cependant ne sont point schismatiques,
comme les Grecs, mais sans acception de personne, ils ho-
norent toutes sortes de gens, faisant profession du. Chris-
tianisme 1. » Noûs aurons l'occasion de reparler des Alains.
Guillaume franchit le grand fleuve de Tamis., « qui fait la
borne de l'Europe et de l'A ie, comme le Nil est celle de l'Asie et de l'Afrique a », et qui est large comme la Seine à
Paris. .
Au camp de Sartach, où il arriva le. 31 juillet, interrogé
par un haut fonctionnaire nestorien nommé COYAT, qui lui
demande quel était le plus grand Seigneur entre les Francs,
ou Chrétiens occidentaux, Guillaume répondit que c'était
l'Empereur ; son interlocuteur lui rétorqua que non, que
c'était plutôt le roi de France dont il avait entendu parler
par BAUDOUIN DE HAINAUT, chevalier au service de l'em-
pereur BAUDOUIN de Constantinople, qui avait épousé une
princesse comane et était venu a Kara Koroum, et par un
Templier, qui avait été à Chypre, qui se trouvait à la Cour
et entendait le syriaque, le turk et l'arabe. Les moines revêtus de leurs ornements sacerdotaux furent reçus le fer août
1253, jour de Saint Pierre aux Liens, par Sartach, qui .passait
pour Chrétien; dans tous les cas, il tenait auprès de lui, nous
dit le voyageur, « des Prêtres Nestoriens, qui chantaient
leur office, et faisaient autres dévotions à leur mode »; ils lui
présentèrent les lettres dont ils étaient porteurs; ils furent
dispensés des génuflexions . qu'eurent à accomplir le clerc et
l'interprète; pendant les quatre jours que nos voyageurs
demeurèrent à la Cour de Sartach, on ne leur donna ni à
manger et à boire qu'un peu de koumis. Sartach, n'ayant
pas les pouvoirs nécessaires pour répondre au message de
saint Louis, ordonna à Guillaume de se rendre à la Cour de
son père Batou. Guillaume fut reçu en audience par ce
I. BERGERON, COl. 24. 2. L. c., col. 28.
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