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0397 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 397 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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LES MONGOLS   395

bassadeurs eux-mêmes appartenaient à des familles chré-

tiennes ; ils avisaient Saint Louis de la part dè leur chef que

les Mongols avaient l'intention d'attaquer l'été suivant

le khalife de Baghdad et que, pour empêcher ce dernier

d'être secouru, ils priaient le roi de France de faire une

diversion en Egypte. Ces ambassadeurs prétendaient que le

Grand Khan Kouyouk était « fils d'une Chrétienne, fille du

Prêtre Jean; par les exhortations de sa mère et d'un saint

évêque, nommé Malassias, il a reçu le baptême le jour de

l'Epiphanie, avec dix-huit fils de rois et plusieurs capitaines I. »

Les ambassadeurs « prirent congé du roi le 25e de janvier

1249 et partirent de Nicosie deux jours après, accompagnés de trois frères Prêcheurs, ANDRÉ, JEAN et GUILLAUME,

que Louis envoyait au roi des Tartares avec des présens ;

savoir une croix faite du bois de la vraye croix, une tente

d'écarlate où était représentée en broderie la vie de J.-C., et

quelques autres curiositez qui pouvaient attirer ce prince

à la religion. Louis écrivit à même fin au Khan et à Iltchi-

gatai; et le légat leur écrivit aussi, et auxprélats qui étaient

sous leur obéissance, exhortant ces princes à reconnaître la

primauté de l'Église romaine, & l'autorité du Pape; et les

prélats à être unis entre eux, et conserver la foi des premiers conciles 2 ».

L'authenticité de la lettre apportée à Saint Louis par les

envoyés d'Iltchigataï a été niée par De Guignes; Mangkou

Khan, dans la lettre qu'il remit à Guillaume de Rubrouck

pour le roi de France, ayant déclaré que : « Un certain

nommé David vous a été trouver comme Ambassadeur des Moalles, mais c'était un menteur, et un imposteur 3 ».

C. D'OHSSON déclare que « cette lettre qui, sous tous les

rapports, aurait dû paraître supposée, n'inspira aucun

soupçon à Louis IX 4 ». Abel Rémusat, dont Rockhill

accepte la théorie, me semble plus près de la vérité quand

I. FLEURY, 1. c., p. 435.

  1. FLEURY,' 1. c., p. 436.

  2. BERGERON, Rubruquis, col. 130.

  3. Hist. des Mongols, II, p. 237.