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0431 Histoire Générale de la Chine : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / Page 431 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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LES MONGOLS   429

petit-neveu de K'oublaï, perdit en 1286 sa. femme favorite, la khatoun BOULOUGHAN, et suivant 1 e voeu de celle-ci, il envoya des ambassadeurs chercher une nouvelle épouse dans la famille du Grand Khan, qui fit choix de la princesse KOKATCHIN, âgée de dix-sept ans. Les Polo ayant gagné les bonnes grâces des ambassadeurs, ceux-ci demandèrent à être accompagnés par eux dans le voyage de retour; le vieux Khan accorda son consentement à grand'peine, mais il stipula que les 'Vénitiens reviendraient après avoir accompli leur mission.

Le long voyage par mer entrepris pour conduire la princesse mongole à son fiancé nous avalu quelques-uns des plus importants chapitres du récit de Marco. Il fut d'ailleurs accidenté; embarqués à Zaïtoun, au commencement de 1292, la princesse, les trois envoyés de Perse et la famille Polo furent obligés par le mauvais temps de faire un long séjour à Sumatra; ils passent au sud de l'Inde; deux des ambassadeurs meurent en cours de route et lorsque la princesse arrive en Perse, elle apprend la mort d'Arghoun le 7 mars 1291 et l'avènement de son frère Kaikhatou; Kokatchin épousa le fils de son fiancé : Ghazan, de physique assez ordinaire,—tandis qu'Arghoun passait pour un des plus beaux hommes de son temps,—mais en revanche fort intelligent. La princesse se sépara avec tristesse de ses compagnons de voyage, qui, poursuivant leur route, arrivèrent à Tabriz et enfin, par Constantinople, à Venise en 1295.

Nos voyageurs, après leur longue absence, eurent quelque peine à se faire reconnaître de leurs parents qui ne furent convaincus de leur identité qu'en présence des énormes richesses qu'ils rapportaient de leurs lointaines pérégrinations. Marco Polo rentrait à Venise dans des conditions défavorables. En effet, Venise et Gênes, rivales qui se partageaient le commerce de la Méditerranée, étaient en grande lutte, laquelle se termina à l'avantage de la première à la fin du xIVe siècle; à l'époque qui nous occupe, les Génois, qui avaient atteint l'apogée de leur puissance, s'apercevaient que la rivalité de la Reine de l'Adriatique allait leur devenir fort préjudiciable; aussi résolurent-ils d' ob

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