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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0041 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 41 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

TSA PI YU KING (N° 170)   27

eussions ; le père et la mère de cette jeune fille la chérissaient fort. Quand elle fut devenue grande, elle prononça une gâthâ pour poser à son père et â sa mère cette question :

Toutes choses s'écoulent comme une rivière au cours rapide,— tout ce qui, dans le monde, est sujet de peine ou de joie, — à l'origine d'où cela sort-il — et quand cela prendra-t-il fin ?

En entendant ces paroles, le père et la mère en louèrent la rare élégance, mais ne surent comment répondre à cette gâthâ ; la jeune fille qui désirait qu'on lui expliquât le sens de cette énigme et qui n'obtenait pas de réponse en conçut une grande tristesse et cessa de boire et de manger.

Le père et la mère, voyant leur fille en proie au chagrin, furent fort inquiets. Alors donc ils réunirent une grande assemblée à laquelle ils invitèrent tous les brahmanes et les vieillards les plus expérimentés ; quand cette multitude d'hommes se fut rassemblée comme des nuages et quand on eut fini de lui faire des offrandes, on disposa au milieu de la réunion un petit banc sur lequel la jeune fille s'assit ; puis elle prononça la même gâthâ que précédemment afin d'interroger ces hommes nombreux ; mais tous gardèrent le silence et ne surent que répondre.

Le notable remplit alors un plat de joyaux des sept sortes et proclama qu'il donnerait cela à qui serait capable de répondre. Or, il y avait, en ce moment, un brahmane dont le corps était beau, mais dont l'intelligence était mince ; il convoita ces joyaux précieux et dit : « Je puis répondre. » La jeune fille, l'ayant entendu, prononça la gâthâ pour l'interroger; comme lui non plus ne pouvait fournir la solution de l'énigme contenue dans cette gâthâ, il se borna à dire : « Tout cela n'existe pas. » La jeune fille_ se prit à méditer et obtint la contemplation du non-être des choses ; alors, elle s'écria : « Celui-ci est véritablement un grand maître ; il ne m'a pas peu aidée ».