国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 | |
五百の物語と寓話 : vol.2 |
CHAPITRE 'II
N° 258.
(Trip., XXIV, 8, p. 70 ro.)
Celui qui alla sur la mer pour chercher de l'aloès ('l).
Autrefois le fils d'un maître de maison était allé en mer pour recueillir de l'aloès ; après en avoir amassé pendant plusieurs années, il finit par en avoir une charretée qu'il rapporta chez lui ; il se rendit au marché pour le vendre ; mais, à cause de la cherté de cette denrée, en définitive, il ne se présenta pas d'acheteur ; notre homme passa donc plusieurs jours sans parvenir à s'en défaire ; il se lassa de l'attente et en conçut du dépit ; or, il vit un homme qui vendait du charbon de bois et qui parvenait à s'en défaire promptement il pensa donc que le mieux était de brûler son aloès pour le transformer en charbon de bois et qu'alors il le vendrait promptement. Aussitôt il le brûla, le réduisit en charbon et alla sur le marché pour le vendre ; mais il n'en obtint pas même le prix d'une demi-charretée de charbon de bois ordinaire...
(1). Cf. Julien, les Avaddnas, t. II, p. 38. La traduction dé Julien est fautive parce qu'elle a méconnu le sens des mots tch'en chouei désignant (le parfum) qui s'enfonce dans l'eau, c'est-à-dire l'aloès.
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