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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0419 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 419 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

N_1I YE P'O SENG CHE (N° 385)

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votre femme Ta-mo. » Le roi prononça alors cette gâthâ.

Toul ce qui forme un agrégat doit se dissoudre ; —tout ce qui est élevé doit s'effondrer ; —tout ce qui est uni doit se séparer; — tout ce qui a vie revient en définitive èc la mort.

Après qu'il eut prononcé cette gâthâ, sa vie prit fin. On éleva un stûpa où on mit des étendards, des fleurs et des joyaux, puis, quand on y eut enterré le roi, on donna le titre de grand roi au prince héritier.

Quand le prince héritier fut monté sur le trône, il ordonna à ses ministres de faire périr Ta-mo. Le grand

ministre Tsai-nieou dit alors au grand roi : « Vous n'avez

pas fait un examen attentif ; pourquoi tuer sans raison Ta-mo ? Maintenant elle est enceinte et nous ne pouvons pas encore savoir si elle enfantera un fils ou une fille ; si

elle donne le jour à un fils, alors on pourra la faire périr. » Le roi répondit au grand ministre : « On peut aussi agir de la sorte ; vous veillerez sur cela. »

Quand le terme fut venu, Ta-mo enfanta un fils ; le même jour, une femme d'un pêcheur mit au monde une

fille; on donna une somme d'argent au pêcheur et on échangea le garçon contre la fille. Le grand ministre dit alors au roi : « Ta-mo a enfanté une fille. » Le roi dit : .< C'est fort bien ; me voici. délivré. »

Par la suite, le pêcheur éleva le garçon qui grandit peu à peu ; on le fit entrer à l'école et lire des livres ; il devint

capable d'agencer des phrases et fut fort habile à faire des compositions littéraires ; il eut alors la réputation de quelqu'un qui est habile à faire des compositions littéraires. Le grand ministre vint dire à Ta-mo : «Votre fils est maintenant fort habile à faire des compositions littéraires. » Ta-mo répondit : « Je voudrais bien voir son visage; trouvez quelque moyen pour me l'amener.» Le ministre répliqua : « Qu'avez-vous besoin de le voir? il ne faut pas que vous le regardiez. » Constatant cependant qu'elle