国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 | |
五百の物語と寓話 : vol.2 |
CHAPITRE PREMIER
N° 237.
(Trip., XXIV, 8, p. 66 v0-67 r°.)
Le sot qui mangeait du sel (1).
Autrefois il y eut un sot qui alla chez un autre homme ; le maître de la maison lui ayant donné à manger, il se plaignit de ces aliments qui étaient fades, et sans saveur; quand le maître de la maison en fut informé, il ajouta un peu de sel et (la nourriture) devint excellente. (Le sot) pensa alors à part lui : « Ce qui fait le goût excellent, c'est le sel. Si déjà quand il y en a un peu c'est si bon, combien meilleur cela sera-t-il si on en met beaucoup. » Ce sot dépourvu de discernement ne mangea donc rien que du sel; après qu'il eut mangé, sa bouche fut toute brûlée et il n'en éprouva que de la souffrance.
Tels sont ces hérétiques qui, ayant entendu dire qu'en modérant le boire et le manger on peut obtenir la sagesse, s'abstiennent alors absolument de manger, tantôt pendant sept jours, tantôt pendant quinze jours; ils ne font que se soumettre aux tortures de la faim sans rien gagner en sagesse. Ils sont comme le sot qui, parce que le sel donne bon goût, ne mangeait plus que du sel; le résultat fut que
(1) Cf. Julien, tes Avaddnas, t. I, p. 148-149.
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