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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0329 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 329 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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MO 110 SENG TCIIE LU (N0 353)   315

peine et lui résister et lui répondirent qu'elle pourrait suivre son désir. Tous leurs amis du voisinage trouvèrent cela admirable (et se dirent) : « Comment peut-il se faire qu'une fille belle et avenante soit capable de maintenir sa résolution et désire pratiquer une conduite pure ? » Tous conçurent de l'affection pour elle.

En ce temps, le brahmine allait aux champs pour travailler au labourage ; sa femme avait coutume de lui apporter sa nourriture ; or il arriva un jour que sa femme, étant occupée, envoya sa fille Song-k'iu apporter de la nourriture au père ; en ce moment, le brahmane avait des pensées impures qui lui firent concevoir des désirs ; il forma le projet, quand sa femme viendrait, de satisfaire avec elle ses désirs. Lorsqu'il vit celle qui lui apportait à manger, il laissa là sa charrue et alla à sa rencontre ; ses sentiments de luxure l'aveuglant, il ne put reprendre son bon sens et le père fit des attouchements à sa fille à un endroit qu'on ne doit point toucher.

Alors la fille Song-k'iu resta immobile en versant des larmes. Le brahmane se dit donc en lui-même : « Cette fille Song-k'iu ne se complaît pas habituellement dans la sensualité et tous les hommes l'admirent à cause de cela ; maintenant je lui ai fait des attouchements et elle n'a pas poussé de grands cris ; il semble qu'elle ait le désir de la jouissance. » Il prononça alors cette gâthâ :

Maintenant j'ai louché votre corps — et, la tête baissée, vous poussez de longs soupirs ; — ne serait-ce pas que vous désirez avec moi — vous livrer aux pratiques de la sensualité? — Vous teniez auparavant une conduite pure -et tous les hommes en étaient frappés de respect; — mais maintenant vous m'apparaissez sans énergie — et vous semblez avoir des pensées profanes.

La fille Song-k'iu répondit alors à son père par ces gâthâs :

Auparavant, lorsque j'avais quelque sujet de crainte, —