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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0065 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 65 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

TSA Pl YU liI\G (Nos 185-186)   ~1

perdit follement son beurre et son lait; il s'afflige alors et a des regrets rétrospectifs, mais son repentir ne sert de rien. (Au contraire,) quand un homme croit fermement aux récompenses des vies futures, tout ce qu 'il a de richesses, il l'emploie en charités; même quand son corps, comme là cruche, vient à se briser, la perte qu'il éprouve est sans importance, et il est comparable à cet homme qui, bien que sa jarre de lait se Mt brisée, n'avait subi qu'une perte minime ; son cœur reste tranquille et il n'a point lieu d'avoir des regrets rétrospectifs.

No 186.

(Trip., XIX, 7, p. 6 v°; cf. p. 13 vo.)

Il y avait autrefois cinq cents marchands qui étaient montés en bateau et étaient allés sur la mer pour chercher des denrées précieuses. Il arriva que le poisson mo-kie (makara) sortit la tête et, la gueule grande ouverte, voulut dévorer tous les êtres vivants ; en ce jour, il y avait peu de vent et cependant le bateau filait comme une flèche. Le patron sa po (sârthavâha) dit à l'équipage : « Le bateau file trop vite ; il faut relâcher la voile et la descendre à fond. » Mais le bateau n'en alla que plus rapidement et on ne pouvait l'arrêter.

Le patron sa po (sârthavâha) demanda à l'homme qui était sur le château d'avant : « Que voyez-vous ? » « Je vois, (répondit-il), en haut deux soleils qui apparaissent ; en bas est une montagne blanche ; au milieu est une montagne noire 1. » Le patron sa po (sârthavâha) s'écria tout effrayé : « C'est là le poisson gigantesque ; que faut-il faire ?

(1) Ce sont, apparemment, les deux yeux, les dents et la langue du monstre qui sont ainsi décrits par le matelot épouvanté.