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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0069 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 69 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

TS A PI YU KING (No 189)   55

189.

(Trip., XIX, 7, p. 7 r.)

Les herbes et les arbres qui sont dans le monde peuvent tous servir de remèdes; c'est simplement parce qu'on ne s'entend pas bien à les distinguer qu'on ne le sait pas. Autrefois il y avait un saint roi-médecin nommé K'iyu (Jîvaka) qui était capable de combiner et de réunir les herbes médicinales; il avait la forme d'un jeune garçon(1); ceux qui le voyaient éprouvaient de la joie et étaient guéris de toutes leurs maladies. Parfois, avec une seule plante, il soignait toutes sortes de maladies ; parfois, avec toutes sortes de plantes, il soignait une seule maladie. Parmi les herbes qui sont dans le monde, il n'y en avait aucune qui ne fût susceptible d'être employé par lui; parmi les maladies qui sont dans le monde, il n'y en avait aucune qu'il ne pût guérir.

Quand la vie de K'i-yu (Jîvaka) prit fin, les herbes médicinales du monde se mirent à pleurer en même temps et toutes se lamentaient, disant : « Nous pouvons toutes être employées à la guérison des maladies; mais seul K'iyu (Jîvaka) était capable de nous bien connaître. Après la mort de K'i-yu (Jîvaka) ; il n'y aura plus aucun homme .qui soit capable de nous bien connaître. Les hommes qui viendront plus tard se tromperont parfois en nous employant; pèchant tantôt par excès, tantôt par défaut, ils feront que les maladies ne guériront pas, et ainsi on incitera les gens à penser que nous ne sommes point divines. C'est en songeant à cela que nous pleurons et gémissons. »

(1) « Jeune garçon » est l'épithète communément appliquée A Jîvaka.