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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0289 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 289 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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MO HO. SEN TCHE LU (N° 341)

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figera comme il convient ; mais, au bout de quelques jours et en moins d'un mois, les ksatriyas, brahmanes, notables et maîtres de maison du pays, qui ont tous des filles belles et gracieuses, les donneront au roi pour qu'il se divertisse avec elles et pour qu'elles lui fassent oublier. son chagrin ; ô reine, vous aurez alors bien inutilement causé votre propre mort. Vous êtes comparable à un muet qui pendant son sommeil a eu un rêve ; qui pourra lui en expliquer le sens ? De même, il est difficile• de savoir (ce qui cause votre chagrin), puisque vous ne parlez pas. »

Quand la reine eut entendu ces paroles du domestique, elle songea : « Voilà de sages avis. » Alors elle répondit au domestique : « Personne ne m'a , offensée. J'avais une préoccupation d'un autre ordre et c'est poùrquoi je ne parlais pas. Écoutez ce que je vais vous dire : Dernièrement, au point du jour, je suis montée sur la tour pour y observer les constellations. Je vis alors un roi des cerfs couleur d'or qui, monté dans les airs, venait du Sud et se transportait vers le Nord à travers l'espace. Or, si j'avais dit à quelqu'un qu'un cerf a été capable de monter dans les airs, qui aurait pu me croire ? Je désire cependant avoir la peau de cet animal pour en faire un coussin, et, comme je ne peux pas l'obtenir, j'en conçois . du chagrin et je me demande à quoi me sert d'être l'épouse du roi. » Quand le domestique eut entendu ces paroles, il raconta tout au

grand roi.   .

Dès que le roi sut quelle était la pensée de la reine, il fut très joyeux; il demanda aux ministres qui étaient auprès de lui : « Qui peut me procurer la peau de ce cerf couleur d'or ; il me la faut maintenant pour en faire un coussin. » Ses ministres lui répondirent : « Il faut interroger les chasseurs. » Le roi ordonna à ses principaux ministres de répandre sur toute l'étendue du territoire une convocation adressée à tous les chasseurs de l'empire pour qu'ils vinssent se réunir. Comme dit la gâthâ :