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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0442 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 442 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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428   KEN PEN C.HOUO YI TS'IE YEOU POU

le jour de votre mort est proche. Je vous ai donné un bon conseil, mais je n'ai pas été écouté ». Le boeuf dit : « Mon oncle, à quel signe pourrai-je reconnaître qu'il va me tuer ? » Le chacal répondit : « Mon neveu, quand ce lion sortira de son antre, il ébranlera tout son corps, poussera trois rugissements et regardera au loin dans les quatre directions de l'espace ; après avoir fait cela, il s'avancera au-devant de vous ; alors vous saurez que le moment est venu où il veut vous tuer. » Après avoir ainsi parlé, le chacal quitta le boeuf et il partit.

Il se rendit alors auprès du lion et se tint là les oreilles pendantes. Quand le lion l'eut vu, il lui demanda: « Mon oncle, est-ce le vent brûlant qui a atteint votre. corps pour que, accablé de lassitude, vous laissiez pendre vos oreilles ? » Le chacal répondit : « Mon neveu, comment ne s'agirait-il que du vent brûlant qui aurait angoissé mon corps ? C'est bien plutôt parce que j'ai entendu une mauvaise parole qui est comme un feu dévorant. » Le lion ayant demandé qu'elle était cette nouvelle, le chacal lui répondit : « Mon neveu, j'ai entendu le roi-boeuf tenir ces propos: « Ce lion qui dévore de l'herbe, où peut-il bien être allé ? Sa mère, autrefois, a tué injustement la mienne ; maintenant je suis bien décidé à lui fendre le ventre. » Le lion répliqua : « Mon oncle, ne parlez pas ainsi. Quand notre mère mourut, elle nous donna à tous deux cet avertissement : Vous êtes deux enfants que j'ai nourris du même lait (1)... que vous ne prêtiez pas l'oreille aux paroles qui vous rendraient hostiles l'un à l'autre. » Le chacal répondit : « Mon neveu, puisque telles' sont vos dispositions, le jour de votre mort est proche. Je vous ai exposé ce qui vous était avantageux, mais je n'ai pas été écouté. » Le lion dit : « Mon oncle, à quel signe reconnaîtrai-je qu'il veut me tuer ? » Le chacal répondit : « Mon neveu,

(1) Cf. p. 427, n. 2.