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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0052 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 52 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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38   TSA PI YU KING (No 176)

tard enfanter un fils ; mais je ne sais pas si ce sera réellement un fils vertueux ou non. » L'hérétique lui dit : « Elle enfantera une fille. »

Cet hérétique détestait la loi du Buddha ; quoi qu'en vérité il voulût la contrecarrer, lorsqu'il s'en fut retourné, il fit la réflexion suivante : « Si cette (femme) engendre un fils, ce laïque me délaissera et servira Gautama. » Il tint alors au laïque ce discours trompeur : « Votre femme doit enfanter un fils; mais, après la naissance de ce fils, il y aura de grandes calamités et votre famille et votre parenté jusqu'à la septième génération seront entièrement anéanties ; c'est parce que ce pronostic était néfaste que je vous ai faussement dit naguère que ce serait une fille (qui naîtrait). »

En entendant cela, le laïque en conçut une grande frayeur dans son coeur et ne sut que faire. Cet hérétique lui dit alors : « Si vous désirez obtenir un avenir heureux et avantageux, il suffit d'éliminer (cette cause de mal). » L'hérétique se mit alors à masser le ventre de la femme du laïque afin de la faire avorter; comme il lui massait le ventre sans discontinuer, la femme du laïque mourut; cependant son fils n'était pas mort, grâce à un effet du bonheur que lui avaient assuré ses existences antérieures. Le laïque se débarrassa alors de sa femme, en la mettant dans l'endroit des morts; on fit un grand tas de bois pour la brûler; au moment où les flammes étaient ardentes, le Buddha accompagné de ses disciples, se rendit là pour regarder; le corps de la femme du laïque se fendit et on aperçut son fils assis sur une fleur de lotus; il était d'une beauté merveilleuse et son visage était comme la neige.

Le Buddha ordonna à K'i-yu (Jîvaka) (1) de lui apporter cet enfant; quand K'i-yu (Jîvaka) l'eut apporté, on le sortit de là et on le rendit au laïque qui alors le

(1) Le célèbre médecin.

A-