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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0335 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 335 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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MO II0 SENG TCIIE LU (No 336)   321

la coutume locale dans le pays de ce roi de tirer un nom soit de quelque marque distinctive de bon augure, soit de quelque constellation, soit (des noms) du père et de la mère. Un brahmane demanda : « Le fils du roi a-t-il sur son corps quelque marque distinctive extraordinaire ? » Quelqu'un des assistants lui répondit : « Maintenant ce fils de roi a le visage tout plat et n'a absolument point d'yeux et de nez. » Le brahmane reprit : « Il faut donc nommer ce fils du roi Face de miroir (King mien, Âdarçamukha). » On donna à cet enfant quatre nourrices pour le soigner et l'élever ; l'une d'elles le frottait et l'essuyait, le lavait et le baignait ; la seconde le débarrassait de ses souillures ; la troisième le tenait dans ses bras ; la quatrième le nourrissait de son lait ; ces quatre nourrices jour et nuit veillaient sur lui. De même que la fleur de lotus, il grandissait de jour en jour et arriva à l'âge adulte.

Quand son père mourut, on mit sur le trône Face de miroir (Âdarçamukha) pour qu'il héritât de la haute dignité royale ; or, cet héritier présomptif, dans une naissance antérieure, avait planté une tige vertueuse; quoiqu'il Rit né sans yeux, il avait la faculté de voir céleste ; il était digne de régner sur le royaume, et la force de sa bienfaisance productrice de bonheur était grande; aussi lorsque les habitants du royaume apprirent que l'héritier présomptif Face de miroir (Âdarçamukha) devenait roi, il n'y eut personne qui ne trouvât la chose admirable.

Cependant il y avait un grand ministre qui voulut le

mettre à l'épreuve ; mais une occasion favorable ne se présentait pas. Sur ces entrefaites, le roi rendit un décret pour ordonner à ses ministres d'édifier une nouvelle salle en y ciselant des sculptures élégantes et en y faisant toutes sortes de belles peintures. Ce grand ministre se dit : « J'avais toujours le désir de mettre le roi à l'épreuve ; maintenant voici bien le moment. » Il prit donc un singe qu'il habilla de vêtements; ayant préparé tout l'attirail d'un

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H.