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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0253 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
五百の物語と寓話 : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / 253 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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  •                        CHÈ SONG LU (N° 337)   239

d'or, et il leur montra les oreilles de l'enfant, en leur demandant quelle était la valeur des anneaux qui y étaient fixés. Ces gens lui répondirent : « O maître de maison, les anneaux qui sont aux oreilles de cet enfant n'ont pas été faits dans ce monde; il est difficile d'en évaluer le prix; à

notre .estimation, ils peuvent valoir 100.000 pièces d'or .pur. » Ainsi, le nom de l'enfant était Cha-men (Çravana = Çrona), et, comme les anneaux de ses oreilles (eul) valaient 100.000 (yi) pièces, tout le monde le nomma Chamen (Çrona) Yi-eul (Kotikarna), et c'est sous ce nom qu'il fut connu de tous.

Ce maître de maison ordonna à.cinq nourrices différentes de l'élever ; quelles étaient ces cinq nourrices ? La première soignait son corps; la seconde le nettoyait; la troisième l'allaitait; la quatrième lui portait bonheur ; la cinquième l'amusait. On appelait nourrice qui soignait son corps, celle qui soignait sa tête, ses mains, ses pieds, ses oreilles, son nez, et ses doigts.; on appelait nourrice qui le nettoyait, celle qui de temps en temps le baignait et le lavait; "on appelait nourrice qui l'allaitait, celle qui le faisait boire et manger et qui le nourrissait de son lait; on appelait nourrice qui lui portait bonheur, celle qui, lorsqu'il marchait, tenait un plumeau en plumes de paon et avait en main une fourche à trois branches pour le protéger; on appelait nourrice qui l'amusait, celle qui fabriquait pour lui toutes sortes de jouets articulés en bois représentant des hommes, des éléphants, des chevaux, des chars, des arcs et des flèches et qui, suivant l'occasion, l'en amusait.

Cet enfant, à cause de sa vertu productrice .de bonheur et de sa force imposante, grandit rapidement; on lui enseigna alors l'écriture, le calcul et les sceaux (1) ; il connaissait fort bien la valeur relative de toutes choses. Ce village de Wang-sa-po (`'âsava) était un lieu de réunion

(1) Peut-être s'agit-il ici des mudras ou signes mystiques faits avec les mains.

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