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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3 |
TßADITIONS INDIGI.NES.
hardies razzias analogues. å .celles que les Sarrazins exécutèrent au vine siècle dans le midi de la France et dont l'une, singulièrement accrue et. embellie, donna naissance å la fameuse légende de la • bataille de Poitiers. Ces razzias auraient .été conduites par des partisans chiites, qui, .pour fuir la persécution dont ils étaient fréquemment l'objet de la part des khalifes sunnites, ou pour échapper aux conséquences d'une défaite, allèrent, sous le patronage des Imams, chercher aventure en pays infidèle. Battus et dispersés, ils firent leur soumission, s'installèrent clans la région, et, tout en végétant péniblement parmi les mécréants, conservèrent pieusement le souvenir de leurs exploits, en firent honneur aux Imîâms à l'époque desquels ils les avaient accomplis, tés transformèrent en de miraculeuses légendes, que les sunnites devenus' maîtres définitifs du pays prirent pour leur compte, les expurgeant de leur mieux. M. Schefer mentionne clans sa « Notice sur les relations des peuples musulmans avec les Chinois » une entreprise hasardeuse de ce genre tentée au vicie siècle par Abdallah ibn Moammer el Yachlcourî. Plus souvent encóre les premiers musulmans qui pénétrérent dans le Turkestan oriental durent être (les condottieri enrôlés au service de quelqu'un des peuples qui se disputaient alors la suprématie dans cette contrée : Turcs, Tibétains, Chinois. C'est ainsi que Koutevbah, le premier musulman qui ait au thentiquement paru hKhchgar, n'avait fait autre chose que conduire un très petit corps de soldats au secours des Tibétains. Nous avons signalé dans notre Note sur les musulmans du Kan-sou que des troupes de musulmans, soit envoyées par les khalifes ou commandées par des chefs libres, 'avaient pris du service, dès le ville siècle, soit dans les armées impériales ou dans les tibétaines. Dans nos légendes, Imàm Dja'far Sàdik est représenté comme étant au service d'un roi du Turkestan, dont il obtient la fille en mariage. Enfin un certain nombre, de colons ont dû s'établir pacifiquement. Dans la Notice déjà citée, M. Schefer traduit un passage d'un écrivain persan, Nour ed-din
_ • • 1. Centenaire de l'hóote des king ues orientales, p. 3, d'aprés Beladorî.
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