Je n'entrerai pas ici dans de grands détails ; les cartes très complètes qui accompagnent le texte m'en dispensent. Je me bornerai à quelques généralités qui n'auront malheureusement point toute la précision que Dutreuil de Rhins aurait pu leur donner.
La région que nous avons explorée peut se diviser en trois ellipses de grandeur inégale. L'une est comprise entre l'Altyn tagh et le T'ien chan. C'est un plateau sablonneux d'environ 1,100 mètres d'altitude moyenne. La deuxième, limitée par les deux principales branches de l'Altyn tàgh, comprend les deux bassins fermés du Tsadam et du Kouk nor ; d'une altitude moyenne de 3,000 métres, ce pays de steppes est intermédiaire entre le précédent et le suivant, plus accidenté que l'un, moins que l'autre. La troisième, comprise entre l'Altyn tgh méridional et l'Ilimalaya, forme le Tibet, plateau très montagneux de 4,000 mètres de hauteur moyenne.
En ce qui concerne la première région, c'est-à-dire le Turkestan oriental, je n'ai que peu d'observations å faire. Les travaux de notre mission n'ont fait sur bien des points que confirmer ceux de la mission de M. Pievtsof, qui nous étaient inconnus lors de notre voyage, mais dont j'ai 'pu constater à mon retour qu'ils laissent bien loin derrière eux pour l'exactitude et la précision tous les travaux antérieurs. C'est å cette expédition qu'il faudra désormais attribuer l'honneur d'avoir établi la première carte sérieuse (lu Turkestan méridional. Cependant, même dans cette contrée qui n'avait pour nous qu'un intérêt secondaire, nos
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