国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0201 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 201 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000197
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.   183

trait en même temps de déterminer l'orographie' de la région complètement inconnue qui s'étend entre le Ling-zi-t'ang et le Kéria daria et qui est appelée quelquefois Ak say-i Tchîn, le Blanc désert de Chine, ů cause des massifs de neige qui la couvrent. Le cours supérieur du Youroungkâch daria ressemble sans aucun doute å celui des autres rivières du Turkestan qui prennent naissance clans l'Oustoun t:agh. Il coule d'abord dans une large vallée plus ou moins accidentée et encadrée de glaciers dans une direction inverse et symétrique å celle que suit la rivière voisine de Kéria, et au sortir de l'Oustoun tagh reçoit la petite rivière de la source du Moineau (Koutchkâ.tch bóulak) qui sourd

l'ouest et non loin du Saryz koul dont elle n'est séparée que par un renflement insignifiant. Puis elle franchit les diverses chaînes de l'Altvn tiigh et les monts Tekkélyk par des gorges profondes aux pentes rapides, et enfin sort définitivement des montagnes à 25 kilomètres au sud de Khotan, å 4,000 métres au-dessous de sa source, après 340 kilomètres de cours. En plaine le lit de la rivière atteint de 400 å 500 mètres de largeur; mais pendant les deux tiers de l'année il est å sec, couvert de grosses pierres parmi lesquelles coulent deux ou trois filets d'eau larges de quelques mètres, profonds d'un pied au plus. En revanche, en juillet et en août, le lit est entièrement rempli et les eaux déborderaient même au delå si elles n'étaient retenues par des digues. C'est dans l'après-midi jusqu'å six heures du soir que la crue atteint son maximum d'intensité, l'eau étant å la fois plus rapide et plus profonde (2 mètres). Le Karakâch daria est absolument semblable, sauf qu'il n'a jamais autant de profondeur. Au point où, après avoir été resserré entre la colline de Koumári et le coteau d'Oudjet, il s'étale librement dans la plaine il ne mesure pas moins de 1.,500 mètres de largeur et le dessin qu'on trouvera å la page"175 de mon premier volume donne bien l'aspect d'une pareille riviére en hiver.

Le Kéria daria dont nous avons précisé la source et les affluents supérieurs dans l'épaisseur de l'Oustoun tàgh peul être pris comme type des rivières du Turkestan méridional. Il a son origine dans un énorme glacier proche du Kéria kutel par 5,600 mètres d'altitude. 11