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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0071 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 71 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LINGUISTIQUE

SPÉCIMENS DE LITTÉRATURE POPULAIRE (KHOTAN-KÉRIA).

La langue que l'on parle à Khotan et à Kéria est exactement la même que celle que l'on parle dans le Turkestan chinois tout entier depuis Khouldja jusqu'à Tchertchen, depuis Kâchgar jusqu'â Koumoul. Elle se distingue d'une manière très nette de la langue des Kyrghyz de la montagne et des Kazak de la steppe, mais elle est à peu près seinblable à celle qui est en usage dans les villes ou villages du Turkestan occidental, â Boukhara, à Samarkand, à Tâchkent, à Marghélân. Les facons de parler des diverses régions entre Boukhâra et Koumoul sont, à voir les choses dans l'ensemble, peu importantes. La grammaire est partout la même et les différences ne portent guère que sur la prononciation et le vocabulaire. En comparaison de la prononciation Ou Turkestan russe, celle de Khotan et de Kéria est dure, hachée, gutturale à l'extrême, beaucoup moins nette et moins agréable. Les gens de Marghélân et de Boukhâra, brusquement transportés à Khotan, ont peine clans les premiers jours à reconnaître les mots qui' leur sont le plus familiers.

La langue aujourd'hui parlée par les populations sédentaires du Turkestan tant occidental qu'oriental est â peu près la même que celle que nous connaissons par la chronique d'Aboul Ghâzî. Je ne parle point des mémoires de Baber dont le texte publié par Ilminski est ex-

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