国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3 |
t88 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.
d'eau pour nourrir les cinquante ou soixante maisons de Teurt Imâm et de Djaytouz et se perd sur la route de Tchira Kéria dans les marais qu'elle forme autour de Yâr langar. La rivière de Tchakar, moins large, donne plus d'eau; elle suffit aux 2,000 habitants répartis entre les villages de Sasken, Embar, Endéré, Gandjoutâgh et Tchakar, et, avec le concours de l'Oulough say, aux 900 habitants de Goulaktna dans la plaine.
A l'est de Kéria, notre mission a déterminé les sources des rivières de Nia dans l'Altyn tâgh moyen, Tolân Khodja dans l'Altyn tâgh postérieur, Kara mouren et de• Tchertchen dans l'Oustoun tâgh (ou Arka tAgh) postérieur.
Le Tolân Khodja ne vient point du petit lac salé Angid koul, mais l'une de ses sources, diteTuchuk boulak, sort un peu plus l'ouest d'un petit creux qu'un repli de terrain insignifiant sépare des ruisseaux tributaires du lac. La source principale est encore plus orientale et descend des flancs septentrionaux de l'Altyn tâgh postérieur. La rivière coule dans une vallée large de 1,400 à 1,500 mètres entre les deux chaînes rocheuses de l'Altyn tâgh, dont la plus méridionale couverte de neige descend abruptement sur le bord de l'eau avec ses flancs plissés d'innombrables ravins. La chaîne septentrionale, sans neige sauf sur quelques sommets dominants, moins ravinée, se termine par un plateau qui s'étend en pente jusque sur la rive gauche, couvert d'herbe à partir de 4,100 mètres d'altitude. Les ravins qui l'entaillent sont presque tous dépourvus d'eau et quelques moraines de pierre sont tout ce qui reste des glaciers d'autrefois. La rivière elle-même est encaissée profondément entre des berges verticales hautes (le 50 å 100 mètres, peut-être davan-. tage en certains endroits. A Aytola Khânem où elle a descendu de 1,800 métres en un peu plus de 60 kilomètres, elle tourne ů angle droit pour franchir l'Altyn tâgh moyen et antérieur par un étroit défilé, puis elle creuse dans le plateau *aride qui s'étend au pied des monts un sillon de 400 mètres de largeur, profond de 126 mètres, reçoit la petite rivière de Souget, traverse, toujours encaissée, la route directe de Tchertchen; au• lieu dit Yártongouz, dans une région de sables et de
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