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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3 |
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NOTE DE DUTREUIL DE RHINS. 271
que .ne l'indiquait mon rapport précédent. Par suite, on voit que jusqu'au 26 septembre. 1891 les états absolus de la colonne A se rapprochent plus de la vérité que ceux de la colonne, B. La position que j'ai donnée de Saryz-koul est exacte. Les états absolus et marches devront donc être corrigés entre Saryz-koul, le campement des deux lacs et Kara-say. C'est un travail que je n'ai pu faire ici que grosso modo en me servant des données de l'almanach de Gotha à défaut de la connaissance des temps de 1891 que j'avåis renvoyée en France. Du reste cela importe peu, puisque tout le travail devra être refait å mon retour et d'une façon plus précise.
point d'empêcher l'observation des étoiles au sextant. (J'avais laissé mon théodolite à Khotan, en 1891 ; c'était prudent, mais je l'emporterai en 1892.) 11 faut aussi tenir compte — et grand compte — des conditions spéciales d'une mission scientifique dans des contrées inconnues, inhabitées, et dont l'altitude paralyse, exploration entreprise par un très petit nombre d'hommes ayant chacun une tâche å remplir et; ne pouvant se suppléer. Une de ces grandes expéditions déguisées sous le nom de mission scientifique, dont un membre, avec des hommes à son service, peut s'occuper uniquement de la route et des montres, ou bien une caravane de touristes qui se contenteraient de prendre quelquefois dans la journée un relèvement à la boussole, se mouvraient ici tout différemment que la mission de l'explorateur scientifique isolé, et n'éprouveraient pas les mêmes fatigues tout en faisant bien plus de chemin chaque jour. Quand on est résolu å tout braver, la seule véri- table et grande difficulté de l'exploration dans les régions inconnues de la Haute Asie, c'est la lenteur de la marche. Le problème est celui-ci. Les points de ravitaillement étant situés à x jours de marche rapide, et les animaux ne pouvant
porter de vivres (pour eux seuls) que pour ? ou 3 jours, franchir cependant la
distance non seulement avec des vivres pour les animaux et les hommes, mais avec les bagages et le matériel nécessaire aux études. Il est évident que le problème ne peut être résolu qu'a la condition, après avoir réduit les vivres, qu'on rencontrera de l'eau, de l'herbe et du bois — ce qui dépend des saisons. — Pour la grosse expédition qui peut avoir å sa disposition un grand nombre de chameaux, pour les touristes qui ont peu å porter, que les travaux ne retardent pas et qui peuvent réduire le nombre de jours. de marche par la vitesse, le problème serait moins difficile å résoudre. Pour l'explorateur scientifique isolé, un retard dans son départ lui fait déjå manquer la saison favorable, trouble ses plans et compromet sa campagne. Supposons que, malgré tout, il compte sur son étoile. En route, il-perd chaque jour au moins deux heures pour ses observations et relèvements ; il
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