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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3 |
PLANTES DE LA MISSION SCIENTIFIQUE. 301
beaucoup de Crucifères (Parrya, Braya, Draba, la plupart des Oxytropis, des Astragalus, des drtemisia); les graminées elles-mêmes y forment des gazons que la dent des animaux a peine à atteindre.
Cet état particulier de végétation qui est celui, bien qu'à un degré plus accentué, de tous les hauts sommets, s'explique parfaitement pár les causes physiques qui régissent la région, l'altitude moyenne du Tibet septentrional n'étant pas inférieure à 5,000 métres, moyenne dépassée de plus de 2,000 mètres par les pics les plus hauts sur lesquels la végétation herbacée se retrouve jusqu'à 5,400 mètres environ.
D'après M. Hemsley, M. Thorold a rencontré le Saussurea tridactylites à une hauteur qui ne saurait être inférieure à 19,000 pieds anglais (5,700 mètres). C'est le point le plus élevé où l'on ait constaté l'existence d'une plante phanérogame'.
MM. Dutreuil de Rhins et Grenard relatent, pour les plantes suivantes, des altitudes h peine inférieures: Dilophia Dutreuili; Oxytropis densa ; 4ndrosace villosa, var. latifolia ; Pleurogyne Thompsoni; Gentiana Karelini; Carex incurva. Elles ont été récoltées au col Koutaslylc (alt. 5,600 mètres) à cent mètres au-dessous du sommet, qui lui-même est absolument stérile.
1. Les frères Schlagintweit ont pourtant signalé de la végétation å 6,038 mètres d'altitude; mais il n'est pas bien certain que leurs mesures soient absolument exactes. M. Grenard m'a dit que les voyageurs précédents avaient généralement exagéré les altitudes.
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