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0212 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 212 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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194   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE. .

à une époque antérieure, .et il est probable que le Kara Bourân s'étendait primitivement jusqu'â.l'ancien confluent du Tarim et du Tchertchen daria par 39°54' de latitude. De même le Kara Kochoun devait s'étendre un peu plus au nord alors qu'il recevait le Kontche daria sur sa rive septentrionale. La carte des Ta Ts'ing nous montre sur la rive septentrionale du Kara Kochoun quatre petits lacs qui n'existent plus aujourd'hui ; c'étaient évidemment des lacs formés par le Kontche daria; qui ont disparu lorsque cette rivière a cessé de les alimenter. En se reportant à l'ouest, le Kontche daria en a formé quatre nouveaux qui ont remplacé lés anciens et sont situés au nord-ouest de ceux-ci, le long du bras oriental actuel de la rivière. Ces lacs, dont j'ai eu connaissance par les indigènes, se nomment à partir du nord : Kara koul, Tayek koul, Sougout koul, Tokoum koul. Des levers et des observations de M. Roborovsky il résulte qu'ils sont situés entre 39°54' et 40°24' de latitude. Que ces lacs, qui n'en font qu'un seul en été comme les étangs de Balyklyk près de Nia, soient récents et causés uniquement par le Kontche daria, c'est ce dont on ne peut douter un moment.

Si le Lob nor a diminué, il ne faudrait point croire qu'il ait jamais eu une profondeur importante ni qu'il ait, dans la période historique, englobé dans une masse d'eau unique le Kara Bourân, le Kara Kochoun et les lacs avoisinants. Les Annales des Han antérieurs appellent le Lob nor Pou-tchang hai, c'est-à-dire le lac abondant en roseaux, ce qui prouve• que dés avant notre ère le Lob nor participait du marécage autant que dú lac. Elles ne citent qu'un seul lac, mais nous ne devons pas en conclure qu'il n'en existait qu'un seul. On trouve dans les annales suivantes d'autres noms qu'on a cru être des noms différents et successifs d'un seul et même lac, or, comme Dutreuil de Rhins le fait justement remarquer 1, cela n'est nullement démontré. Aujourd'hui tous les Turcs orientaux donnent à ce Pou-tchang hai le nom mongol de Lob nor 2, plus généralement usité que les dénominations

  1. L'Asie centrale, p. 147.

  2. Ce nom n'apparaît pas avant le 'nue siécle, époque où les Mongols ont

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