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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0249 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 249 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.   231

cherché quelque part dans les monts Soulâm .tâgh, au sud du Lob nor, et. le Naochidar dans la chaîne de l'Ambal-achkân. Cette conclusion me paraît absolument incontestable, et la distance de 600 lis indiquée entre les hameaux de l'est de Khotan et le Chatou davân n'est point de nature â l'infirmer; car cette distance a pu être calculée â vol d'oiseau, sur la base de 200 lis au degré, et â partir du dernier hameau du canton de Tchakar, Loutch (ou peut-être Atchân?), ce qui nous mettrait très près d' Atchân-est, ail commence le Tokouz Davâri.

Cela admis, la route de Khotan au Tengri nor, qui, sur la carte chinoise, est tracée dans sa première partie comme suivant la chaîne de montagnes jusqu'au Chatou davân, se trouve du même coup portée beaucoup plus au nord que les commentateurs ne l'ont supposé jusqu'à présent. Il est pour moi hors de doute qu'elle longeait la pente septentrionale de l'Altyn tâgh. Une des étapes s'appelle So-ko-to, c'est-â-dire évidemment Souget, le saule; or il n'y a jamais eu d'arbres quelconques au sud de l'Altyn tâgh. Tous les noms des lieux traversés par l'itinéraire dans la première partie sont turcs, et par conséquent ils doivent être cherchés dans les pays habités ou fréquentés par des Turcs. Enfin, et cet argument est décisif, le tracé des rivières, leur direction parallèle â la route correspondent•très bien en gros au tracé et â la direction réels des rivières qui descendent de l'Altyn tâgh dans le Gobi et ne rappellent en rien les cours d'eau que l'on rencontre sur les hauts plateaux. Le point qu'il serait le plus important de fixer serait celui par lequel l'itinéraire franchit l'Altyn tâgh, et c'est précisément celui qui demeure.le plus incertain. Toutefois je pense que nous n'avons le choix qu'entre le Kyzyl davân et l'Ambal-achkân. Il n'a jamais existé ailleurs de route conduisant au Tibet â cause de la grande difficulté que présente la traversée de l'Oustoun tâgh, sauf au sud des deux passes que je viens de citer. S'il avait existé quelque autre route, on en trouverait. certainement des traces sur le sol, les indigènes en auraient au moins un vague souvenir, d'autant plus que l'itinéraire en question n'est pas très ancien. Si nous estimons que cet itinéraire a été rapporté par le cartographe aux détails orographiques que nous avons exposés ci-dessus, la con-