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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3 |
NOTE DE DUTREUIL DE RHINS. 273
Les marches avaient été calculées comme nous le faisons ordinairement dans la marine, ce qui est tout h fait insuffisant ici. Les données étant trop peu nombreuses, je ne pouvais en tirer de conclusions satisfaisantes et je me suis trompé surtout en ce qui concerne l'action relative de la température et du mouvement sur la marche des montres. •
Les marches de mes montres varient peu avec les mouvements à condition qu'on ne change pas d'allure. La montre M, retarde si l'on passe du repos au pas et du pas au trot ou au galop modéré. Il faut donc s'astreindre à n'aller qu'au pas en les portant. Les variations sont plus
santes pour vivre dans les villes, mais dérisoires,pour se mouvoir dans l'inconnu, les occasions de faire des observations complètes pour la détermination exacte des longitudes seront assez rares (éclipses, occultations, heures de lune et étoiles, distances). [Aussi, je comprends mieux que jamais — bien que je sois résolu à
emporter cette fois mon théodolite que le sextant, qui suffit à toutes les autres
observations, reste encore pour la plupart des voyageurs l'instrument par excellence des explorations scientifiques en pays difficiles]. J'ai pu fairé des observations de ce genre entre Kâchgar et Kara-say, c'est-à-dire dans la région des plaines, plaines élevées mais qui, pour moi, ne font pas partie de la I-Iaute Asie, nom que je réserve aux pays de montagnes limités au nord par l'Altyn tâgh. Mais entre Polour, la frontière du 'Tibet et Kara-say, je n'ai pu prendre que deux fois des hauteurs d'étoiles. Malgré l'entêtement que j'y ai mis parfois, j'ai manqué toutes les observations autres que les hauteurs de soleil ; et, si j'ai eu bon nombre de celles-ci, c'est parce que je ne me suis pas astreint à observer à des heures déterminées, mais que j'ai saisi les occasions qui se présentaient — ce qu'il faut faire absolument sous un ciel aussi rapidement changeant en montagne — et même dans les plaines mal éclairées du Turkestan chinois. Je ne peux comparer le Kandjout, les Pamirs, etc., dont je ri'ai pas vu de tableaux météorologiques, avec la Haute Asie. Je sais seulement que les Pamirs sont habités et l'été et l'hiver, et que la IIaute Asie, plus élevée en moyenne. de 1,000 métres, n'est habitée ni l'hiver, ni l'été. L'exploration de la Haute Asie deviendrait plus facile s'il existait au delà de l'Altyn tâgh, qui ne peut être la frontière naturelle militaire des plaines du nord, quelques postes où l'on pourrait se ravitailler. Mais ne comptant pas sur cette création et renonçant à voir les travaux scientifiques prochainement facilités en Haute Asie, je dois faire ressortir de ce qui précède l'importance des observations solaires et de l'emploi du transport du temps pour la détermination des longitudes -- au moins des longitudes des points situés entre les positions éloignées qui auraient pu être déterminées directement ; et c'est lå l'utilité, la nécessité de cette étude.
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