24 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.
Alors Cher Kianos leur ordonna de tirer leurs flèches tous ensemble et Hs firent tomber sur la tête de Souleymân Châh une pluie de flèches drue et serrée. A la fin Souleymân Châh, affaibli par les nombreux coups qui l'avaient atteint, tomba de cheval. Les infidèles s'approchèrent, le tuèrent et lui firent boire la coupe du martyre, et il resta étendu sur la plaine de sable, semblable à une rose. L'Lnâm, très attristé de cet événement, dit les oraisons et ensevelit le corps. Puis les yeux tournés vers le ciel, il pria en disánt : « Seigneur Dieu ! si tu ne punis ces infidèles comme ils le méritent, je ne puis rien faire, je n'ai point d'autre recours que toi ». En disant ces mots, il pleurait, et sa prière fut agréée. Du sang sortit de ses yeux et il s'endormit. Il vit en songe `Ali, Imâm Haçan, Imâm Hoceyn, Fâtimah Zohrah, Khadidjah et tous les martyrs de l'Islâm qui le consolèrent par leur présence. `Ali lui dit : « Soyez béni ! vous avez fait la guerre sainte contre les infidèles, les âmes des martyrs ont été satisfaites de vous et vous attendent. Les anges gardiens du paradis parfumé d'ambre vous attendent en tenant en leurs mains des coupes de rubis et d'émeraude pleines de mille sortes de mets et de sucreries. Nous sommes venus â votre rencontre, car vous serez bientôt réuni à nous. De ce jour jusqu'à la résurrection, tout homme qui vous sera dévoué, qui fera visite à votre tombeau et aura recours à vous clans ses prières sera un grand docteur ». A ces mots il disparut. Quand l'Imâm se réveilla, l'atmosphère était toute parfumée d'aloès et d'ambre. Joyeux, il appela ses amis et leur fit part de l'avis. céleste. qu'il avait reçu. Les Musulmans pleurèrent. « Musulmans, leur dit l'Imâm, prenez courage. Serrez solidement vos ceintures ; c'est aujourd'hui le jour fixé pour notre martyre ». Les Musulmans surexcités s'écrièrent : « Pour toi nous sacrifierons notre vie et pour toi nous nous battrons ». Le tambour roula et les Musulmans surexcités et mugissant comme des chameaux mâles, bataillèrent si rudement que les anges des sept cieux vinrent assister au spectacle. Les infidèles succédaient sans trêve les uns aux autres et sans cesse se faisaient massacrer. Enfin, incapables de résister, ils s'enfuirent. Les Musulmans conduits par l'Imâm les poursuivirent, semblables à un ouragan. Comme les infidèles étaient parvenus à la plaine de Langar, l'Imâm, n'ayant plus de confiance en ce monde, se sentit triste et levant les yeux et les mains au ciel, il dit : « Seigneur Dieu ! délivre-nous des infidèles ». Sa prière fut agréée. Les Musulmans, connaissant tous le sort qui les attendait, avaient aussi perdu toute espérance en ce monde. Alors, en réponse à la prière de l'Imi►m un feu