国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0145 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 145 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000197
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

ARCHROLOGIE.   131

La monnaie du British Museum, absolument semblable â la nôtre, porte le nom du roi qui l'a frappée en caractères kharoshthi très lisibles : Hermayasa. A notre connaissance il ne peut s'agir que de Hermaios, vingtième successeur du prémier roi grec de Bactriané, Diodote. La domination de ce prince, qui régna de 55 à 30 avant J.-C., avait été réduite par les envahisseurs Yué-tchi å Kâboul et å Péchaour. Nous savons par Strabon que ses prédécesseurs à leur apogée avaient

étendu leur puissance sur tout le bassin du Tarim : Ka.A' őÄou   Tr,óiv

inrvoî (A7roÄÄ6achpos 6APzaµcz ,v6;)   avp.7ráar, 'AptavWç 1Tpóaxr,µa ű vac   (3az-

zPcavrv. Kái a), -mi pixPL   xac (1)puvwv E €zECVav 'ria) dpy ' (Géog. XI, 11).
Les Sères sont les Chinois, sans doute possible ; les Phrounes, voisins des Tokhares qui étaient une tribu des Yué-tchi, limités par la Chine propre, le Tibet et le Turkestan oriental, étaient incontestablement les mêmes que les Hioung-nou ou qu'une de leurs tribus, par la raison désicive que hors les Huns aucun peuple n'était placé comme quatre témoignages concordants d'auteurs grecs et romains placent les Phrounes (v. notre tome II, p. 27). Cela étant, deux hypothèses se présentent pour expliquer les monnaies dont il est ici question. Selon l'une, elles auraient été frappées par les princes de Khotan, battant monnaie au nom de leurs suzerains, les rois de Bactriane, mais ajoutant la légende bactrienne une légende chinoise tant pour faciliter les relations commerciales avec la Chine que pour reconnaître la suprématie de leur protecteur, l'Empereur Han. Ces petits princes de l'Asie centrale pouvaient très bien reconnaître deux suzerainetés à la fois. Sans doute, Hermaios, vaincu, réduit aux abois, n'était plus capable .de s'imposer jusqu'à Khotan dont ses désastres l'avaient bien éloigné. Néanmoins, il n'est pas du tout inadmissible que les princes de Khotan aient continué par esprit légitimiste å inscrire le nom du suzerain traditionnel, d'autant plus acceptable qu'il était moins gênant. Les rois Yué-tchi eux-mêmes, quand ils frappèrent des monnaies pour leur compte, inscrivirent leur nom d'un côté et celui d'Hermaios de l'autre. Dans la seconde hypothèse les monnaies sino-kharoshthi auraient été frappées, non pas à Khotan, où elles ont été trouvées, niais dans la capitale des