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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0197 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 197 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.   • 179.

tées du nord-ouest au sud-est. Il changea d'avis après avoir vu le terrain ; c'est bien dans la direction nord-sud que l'on a A franchir les cols les plus nombreux et les plus élevés et il est beaucoup plus aisé de voyager au Tibet dans le sens des parallèles que dans le sens opposé.

Entre le méridien du lac Pang-kong et celui de Nag-tchoia les chaînes de montagnes sont séparées par de hautes vallées stériles que les Tibétains appellent t'ang, semblables aux Pamirs. Ce sont de véritables plaines d'une altitude absolue considérable. Il est à peine nécessaire de dire que ces plaines ne.s'allongent point sans interruption ainsi que des plates bandes entre les chaînes latitudinales; l'espace qui sépare celles-ci est en réalité sans cesse coupé par les chaînes transversales et- bosselé par les contreforts des unes et des autres. Néanmoins il subsiste une notable étendue de plaines dispersées, presque toutes fort vastes, plus vastes en général que les Pamirs, et toutes occupées dans leurs parties les plus basses par un ou plusieurs lacs. Le terrain y a si peu de pente ou y a des pentes si mal déterminées qu'il se transforme l'été en marécage et n'est solide que lorsqu'il est gelé. C'est justement le caractère de la toundra sibérienne. Lorsque nous prononçons le mot de marécage, nous évoquons volontiers de vastes étendues toutes verdissantes d'herbes fraîches et plantureuses. Dans ces contrées du haut Tibet ce sont au contraire les vallées les plus stériles qui sont le plus marécageuses. Au sud des monts Dutreuil de Rhins le caractère marécageux diminue ; les vallées ont plus de pente et plus de végétation qu'au nord, en môme temps qu'elles sont moins étendues en général. C'est entre ces mêmes montagnes et l'Oustoun tâgh que les vallées atteignent leur maximum d'élévation. Dans ces limites les points les plus bas des dépressions sur notre route de 1893 mesurent successivement 5,030, 4,900, 4,900 et 5,100 mètres. Au nord de l'Oustoun tâgh on a seulement 4,500 mètres, au sud des monts Dutreuil de Rhins, on demeure encore constamment au-dessus de 4,900 jusque par 33°40', puis on descend successivement à 4,800, 4,625 et probablement 4,500 au lac des Lièvres. Au sud de la chaîne du Mé-long gang-ri l'abaissement s'accentue encore, le lac Ts'o Ring-mo a 4,370, le Gya-ring ts'o 4,400, le Bou-mts'o 4,430,