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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3 |
144 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.
tieuse et parfaite à ces vieux écrivains, ils ont pu prendre comme point de départ la porte sud de l'ancienne ville, située sans doute dans les environs de Boussia. Ainsi l'on obtiendrait 27 lis au S.35.O et je crois que l'on n'est pas fondé à exiger une approximation plus grande. Aussi bien, comme il n'existe aucune autre colline entre Khotan et Koumâri, il est impossible de chercher ailleurs le mont Gochringa. Enfin, les détails que Hiouen Ts'ang donne sur cette dernière montagne s'appliquent parfaitement â la colline de Koumâri. Elle a deux sommets, celui de`Kountou mazâr et celui de Mouhebb Khodjam mazâr; dans son flanc et danssa partie centrale sont creusées des grottes dans lesquelles un manuscrit et des objets relatifs ů la religion bouddhique ont été trouvés ; au pied de ces grottes on voit encore des restes de murailles qui sont vraisemblablement les vestiges du monastère dont parlent les Annales des T'ang. La colline de Koumâri est aujourd'hui comme autrefois une montagne sainte, consacrée par des saints musulmans, qui ont apparemment pris la succession du Bouddha lumineux.
La présence d'un saint musulman dans un lieu quelconque de la Kachgarie ne démontre point qu'il y a eu autrefois en ce même lieu un monastère, un temple ou un ermitage bouddhique; mais il ne peut pas.
y avoir eu de temple, de monastère ou d'ermitage bouddhique de
quelque notoriété là oii il n'y a pas aujourd'hui une mosquée ou un
mazâr. Or, il n'existe dans les environs aucun autre mazâr qui puisse convenir à la description.de Hiouen Ts'ang. Pour terminer la revue (les antiquités des alentours de Khotan nous
signalerons un amas de débris de poteries à mi-chemin entre Khotan et Karalâch et un autre beaucoup plus important à 16 kilomètres au sud de Khotan sur la rive gauche de la rivière de Youroungl•âch, près du village (le Djamada. Ces débris sont limités par la rivière à l'est et le Tuchuk Oustang qui les sépare du désert au sud et à l'ouest. Le terrain oit ils s'étendent est argilo-siliceux, affreusement raviné par les
eaux, par des inondations peut-être; cependant le niveau est à près de dix mètres au-dessus de la rivière dont le lit caillouteux n'a guère moins d'un kilomètre de largeur en cet endroit. Nous n'y avons pas trouvé
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