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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0064 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 64 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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54   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

confisqua les biens de Habîboullah. Celui-ci, sentant sa vie menacée, partit pour La Mecque. A Médine, il vit en songe qu'il serait un jour roi (le Khotan et il se mit aussitôt en devoir de rentrer pour aider å l'accomplissement de cette prédiction divine. Peu après son retour éclata la révolte de Rechid ed-din. Dès qu'il l'apprit, le préfet de Khotan proclama l'état de siège et fit couper les ponts de la citadelle (automne 1280 de l'hégire = octobre 1863). Quarante Doungân, qui se trouvaient alors à Khotan, s'enfuirent vers Téouakil. Une foule d'Andidjanais, de Kachmiriens, de Badakhchàni et de mendiants se joignirent à eux. De son côté Habîboullah, qui vivait au village d'Atchi, envoya son fils parcourir le pays et ramasser tous les hommes de bonne volonté et lui donna la consigne de se trouver le quatrième jour sous les murs de Khotan. Le troisième jour, Habîboullah se rendit au Goul Bàgh, grand espace libre au pied du mur occidental de la citadelle chinoise, oh les Doungân et les autres insurgés s'étaient rassemblés. Au milieu d'eux il se mit à prier Dieu à baute voix et en répandant (les larmes, excitant ainsi l'ardeur des fidèles. Le lendemain matin, arriva le fils (le Habîboullah, Abdourrahmân, avec quinze mille hommes armés de bâtons, de couteaux et de serpes. On avait fait des tambours avec (les marmites et des trompettes avec des courges. On avait en tout quatre fusils, qui furent confiés â des chasseurs. Cette foule s'approcha en désordre (le la citadelle en poussant de grands cris ; mais la fusillade de la garnison chinoise ayant tué une vingtaine des assaillants, ceux-ci commencèrent à fuir. Les marchands, qui étaient cheval et armés (le sabres, se mirent au-devant d'eux et les ramenèrent au combat. Les Chinois hissèrent leur unique canon sur une sorte de tour, le chargèrent jusqu'å la gueule et y mirent le feu ; l'arme éclata, tuant tous les canonniers. Le préfet désespéré fit amener des barils de poudre dans son yâ-men, revêtit ses habits de cérémonie, assembla sa famille autour de lui, alluma tranquillement sa pipe et en laissa tomber le tabac enflammé dans un des barils. Tout le yâ-men sauta. Cependant les musulmans avaient réussi à mettre le feu à l'une des portes et å combler le fossé. Les deux aAsa*âls. andidjanais montèrent sur les murs de la citadelle et en firent le tour