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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3 |
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10 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.
concernant la conquête de la Kachgarie par les musulmans. La deuxième .série comprend les légendes des princes et des grands docteurs qui parachevèrent entre le x° et le mie siècle l'eeuvre â peine ébauchée dans la période précédente. Cette seconde série offre un caractère un peu plus historique. De l'examen que j'en ai fait, il résulte que la Kachgarie
' Boghra Khân dans la
ria pas été entièrement convertie par Sato/~ ~
seconde moitié du xe siècle, que pendant tout le cours du xi`' siècle les luttes ont continué, que les grands progrès accomplis sous la dynastie turque musulmane de Kâchgar ont été compromis par l'invasion des Kitan, par la persécution de Koutchlouk, par les conquêtes des Mongols. Au milieu du mye siècle il y avait encore dans la partie occidentale (lu pays (je ne parle point de Tourfân) des centres importants hostiles â l'islamisme. C'est ce qui ressort du tezkéreh de Djémâl ed-din', dont il n'y a pas lieu de suspecter le témoignage sur ce point. C'est it ce Djémâl ed-dîn et it son fils Arched ed-din que les traditions attribuent l'achèvement- de l'aeuvre de conversion. Ce ne sont plus des guerriers, ce sont des docteurs et des prédicateurs qui stimulent le zèle du peuple, se glissent dans la faveur des souverains mongols, leur persuadent (l'embrasser la religion du Coran et d'islamiser leurs sujets par voie administrative. D'après le tezkéreh dont je parle ce serait en 135' que Toghlouk Timour se serait fait musulman et seulement sous son petit-fils, Mohammed Khan, que les derniers vestiges d'infidélité auraient disparu.
Les traditions relatives il cette seconde période étant surtout répandues dans le nord de la Kachgarie, je m'en suis moins occupé que de celles des douze Imams qui sont exclusivement khotanaises. J'ai réuni toutes ces dernières sans aucune exception, je les ai lues entièrement, souvent clans plusieurs versions différentes afin de noter les quelques variantes qu'elles pouvaient présenter. Le peu de valeur de ces ouvrages ne méritait point sans doute tant de travail ; mais il fallait poursuivre
1. I1 n'est pas impossible que ce tezkéreh soit une des sources de la chronique de ßéchîd.
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