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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3 |
272 MISSION- SCIENTIFIQUE DANS LA 'HAUTE- ASIE.
Ce qui m'intéresse, ce qui dóit m'intéresser le plus,. étant donnée surtout l'importance que j'accorde en ces régions aux observations solaires et au transport ,du temps, c'est l'étude des montres. Je regrette de n'avoir pas le temps de rédiger "ce que j'ai fait à ce sujet depuis ma précédente étude."Mais d'après le résumé ci-dessous on verra ce qu'a
pu être la suite de mon étude sur la montre M2. .
Ce qui ressort d'abord,' d'une façon générale, c'est que dans le voyage de 1891 exécuté dans les plus mauvaises conditions, mes montres avaient été .mal transportées et mal utilisées comparativement à la manière dont elles l'ont été en 1892 et dont elles le seront å l'avenir.
lui faudra donc marcher deux heures de plus pour faire une journée convenable ; c'est-à-dire que, du matin au soir, hommes et animaux auront fatigué sans avoir mangé que pour rire. Au- campement, le soir, on fait le point estimé et le point observé, et si l'on en a la force et. que les circonstances s'y prêtent, on observe encore. Noter que, pour observer en route, il faut décharger et recharger au campement, il suffit de déballer plusieurs cantines (car, pour ne pas perdre livres et instruments dans un seul accident, if a fallu les répartir ainsi). Mais supposons que les observations de la nuit n'obligent qu'à en déballèr deux. Malgré la fatigue et le froid, alors qu'il a peine même å respirer, l'explorateur doit s'en charger, car il ne saurait avoir confiance en qui que ce soit pour bien arrimer la partie la plus précieuse du matériel, sans elle le voyage étant inutile. Dans ces conditions, déballer, observer, arrimer demaiídent bien du temps, pris sur un repos cependant bien nécessaire !... I1 faut encore tous les jours qu'il s'arrête pour avoir des observations plus complètes... Ou bien la fatigue, les privations imposées au personnel et aux animaux, la crainte de les voir succomber avant d'atteindre le but finissent par l'obliger à diminuer le* nombre des observations en route et des jours de station.
Dans un cas comme dans l'autre, on voit que la chasse -- là oit il n'y a rien, rare est le gibier — ne joue aucun rôle dans une mission de ce genre. Les hommes fatigués, si les travaux d'entretien leur laissaient quelque loisir, en profiteraient pour se reposer un peu plus ainsi que les animaux qu'il faut à tout prix ménager. On ne pourrait donc chasser qu'accidentellement, c'est-à-dire si l'on rencontrait un pays où. il y eût des ressources. Cela doit être rare dans la. Haute Asie, du moins dans les parties inconnues.
Après avoir donné une légère idée des difficultés connues des voyageurs qui ont vu de loin ou de près la Haute Asie sans y faire d'observations astronomiques, le pense qu'en y réfléchissant on voudra bien admettre que, dans les conditions où est obligé d'opérer un voyageur scientifique isolé, (avec des ressources, suffi-
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