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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0202 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 202 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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184   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

traverse successivement trois petits bassins ovales, qui semblent fermés par des contreforts des montagnes de l'est et de l'ouest, bassins au sol plat, mou et spongieux, inondé en été. Puis la rivière coule dans une gorge médiocrement profonde entre les contreforts des grands glaciers de l'ouest et les montagnes (le l'est qui s'abaissent en pente raide sur la rive droite. Cette gorge, qui a encore à Arach une certaine largeur, se resserre de plus en plus et après le confluent du torrent Toghrou Koram, le Kéria daria coule au fond d'une tranchée aux parois verticales, large de 50 mètres, dominée sur la rive gauche par une terrasse herbeuse, dite Hatamning touzi, plan modérément incliné adossé aux monts du Massif Rouge, tandis que sur la rive droite se dressent brusquement de grosses montagnes très mouvementées. Les montagnes s'écartent un peu, la largeur du lit varie de 120 à 300 mètres, mais il est toujours encaissé entre des berges à pic hautes de 20 à 50 mètres. En octobre les eaux ne recouvrent que quatre mètres de ce lit sur une profondeur d'un pied. Il est vrai que le courant est rapide. Au confluent du Koramlyk sou le Kéria daria a descendu 1,000 mètres sur une distance de 84 kilomètres. Le Koramlyk sou est encore plus rapide; c'est un torrent dont la source extrême est au mont Koramlyk tupé, et qui a pour tributaires un certain nombre (le cours (l'eau alimentés par les grands glaciers qui s'élèvent sur sa rive gauche. Ces glaciers ont aujourd'hui beaucoup perdu de l'importance qu'ils avaient autrefois, à en juger par les innombrables moraines de pierre qui dévalent aux flancs des grands monts ; aussi le Koramlyk sou n'est-il plus qu'un pauvre ruisseau et plus d'un des ravins qui y aboutissent est complètement à sec. Long de 50 kilomètres, il coule en ravin, puis en gorge étroite, mais peu profonde, et enfin après la Montagne Ovale, sa tranchée limite au sud une assez grande plaine au milieu de laquelle nous avons cru voir un petit lac. .Sa rencontre avec le Kéria daria détermine celui-ci à faire un coude brusque 'au nord, le quatrième qu'il décrit depuis sa source. Au delà de ce confluent le cours du Kéria daria est tracé par renseignements. Il coule en plaine et en tranchée et traverse les dernières montagnes de l'Oustoun tâgh après avoir reçu l'Aksou ů gauche. Ce dernier