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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0066 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 66 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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56   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

cette nuit même l'envoya à Yârkend soùs la conduite de, deùx cents cavaliers. A Karalhâch• quelques personnes crurent reconnaître le roi, mais elles ne réussirent pas â rassembler assez vite le nombre d'hommes nécessaire pour l'enlever. Le matin il y eut un combat entre les ,gens de Youroianglâch et les troupes de 1'atâlyl qui l'emportèrent facilement. Ya`Ioub laissa comme gouverneur un certain Oudatchi; qui deux mois après fut remplacé par Niâz Hâkim, dont l'administration a laissé à Khotan de mauvais souvenirs. On est, unanime å affirmer que l'atâlyl est mort empoisonné par Niez Hâkim. Peu après la défaite de ce dernier par le fils de Ya`Ioub, les Chinois arrivèrent vers la fin de l'automne. A leur approche, les plus compromis d'entre les principaux personnages s'enfuirent. 'Ailla Khan Toura, fils de Bouzourk Khân, venu avec le fils

de Ya`Ioub et Mohammed Amin l'aveugle (‘), ou plutôt le borgne,

ancien gouverneur de Karalâch, qui à la suite de difficultés avec Niâz Hakim, avait quitté le pays et était revenu dans la compagnie du fils de Ya`Ioub, se sauvèrent avec quarante hommes par Oudjet, Poutchia et Sandjou jusqu'au Karakoram. N'ayant pu franchir les passes å cause de l'abondance de la, neige, ils revinrent par Koukyâr, où ils furent saisis par un bek musulman qui les livra aux Chinois. Ils furent mis A mort. En même temps Mirza `Alî Pansâd (le colonel), avec environ deux cents hommes, s'était retiré du côté de-Sampoula. Les Chinois, après avoir pris possession de. Khotan sans coup férir, le poursuivirent et l'atteignirent un peu au delà de Sampoula å Koutâs langar, å l'entrée de la steppe. La petite troupe de Mirza `Ali fut taillée en pièces. Les Chinois, après leur rentrée A Khotan, y firent seulement une vingtaine d'exécu. lions capitales. Ils furent accueillis comme des libérateurs par la grande masse de la popùlation, qui avait supporté avec impatience la domination de Ya`k*oub Bek. On se plaignait des impôts trop lourds, des corvées intolérables. L'administration payait quarante pouls par tête les moutons destinés á l'alimentation des troupes. Dans les montagnes du To, ouz davân 'et d'Atchân on payait un tenga (l'impôt par tête de mouton. On cite des jardins qui furent. taxés deux cents tengas et ne rapportaient point cette somme. En outre le, service militaire obligatoire