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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0061 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 61 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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HISTOIRE MODERNE.   51

au lieu (l'aller voir I ui-même Ya `houb Bek, il envoya son fils. Ya `houb accueillit ce dernier admirablement bien et fit tout pour le séduire: présents, paroles flatteuses, marques d'honneur, il n'épargna rien. Il. lui dit que,, se rendant en pèlerinage au très saint tombeau d'Imâm Dja`far, il serait heureux de voir un homme aussi remarquable que Habîboullah pour sa piété non moins que pour sa dignité et ses talents. Il le priait de venir á sa rencontre â Zaoua. Pour preuve de ses.bonnes intentions il fit apporter un Coran, jura sur le Livre sacré qu'il parlait avec sincérité, y apposa son cachet et chargea le fils de Habîboullah de porter ce Livre au roi de Khotan et de lui transmettre ce qu'il avait entendu. Malgré les avis de son entourage, Hâdji Padichâh ne voulut point avoir l'air de se défier du serment d'un musulman prêté sur le Coran et il se rendit avec une fiible escorte iA Zaoua. A peine fut-il arrivé que Ya`koub le fit prisonnier, tandis que (les soldats envoyés << Khotan se saisissaient des principaux personnages de la ville. Ya`Ioub entra clans Khotan, traînant tous ses captifs å sa suite: Dix jours après, il envoya Habîboullah à Yârkend oit il fut mis à mort et jeté dans un puits.. Ya`koub resta un mois â Khotan et, en partant, y laissa Niâz Hakim en qualité de gouverneur. Celui-ci administra Khotan durant treize ans, période que la pesa,nteur des impôts; établis par le Bédaoulet, aggravés par l'avidité personnelle de Niâz Hakim, rendit très dure aux Khotanais.

« Lorsque Ya`/oub fut arrivé å l'époque critique de sa lutte contre les Chinois l'ambition bien connue du gouverneur de Khotan excita chez le Bédaoulet des soupçons sur sa fidélité. Décidé à le remplacer, il l'appela auprès de lui. Mais Niâz Hakim qui n'avait jamais eu une confiance illimitée en la faveur dont il était l'objet, entretenait des intelligences secrètes parmi les domestiques qui approchaient Ya `koub de plus près. Arrivé à Koutcha oû se trouvait l'émir, il fut averti des mauvais sentiments que celui-ci nourrissait å son égard. Il s'abstint de se présenter sur-le-champ et donna à un serviteur (le Ya`Ioub, qui était à sa dévotion, sa bague dont le chaton contenait un poison violent. Cet homme, conformément aux instructions qu'il avait reçues, mêla ce poison au thé (le