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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0017 Le T'ai Chan : vol.1
泰山 : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / 17 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000293
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CHAPITRE PREMIER.

Le culte du T'ai chan.

Les montagnes sont, en Chine, des divinités. Elles sont considérées comme des puissances naturistes qui agissent d'une manière consciente et qui peuvent, par conséquent, être rendues favorables par des sacrifices et touchées par des prières ; mais ces divinités sont d'importances diverses : les unes sont de petits génies locaux dont l'autorité ne s'exerce que sur un territoire peu étendu ; les autres sont de majestueux souverains qui tiennent sous leur dépendance des régions immenses. Les plus célèbres sont au nombre de

cinq 1; ce sont : le Song kao   r ou Pic du Centre, le

i) Nous rencontrons pour la première fois l'énumération de ces cinq montagnes dans le traité sur les sacrifies fong et chan que Sseu-nza Ts'ien écrivit en 98 av. J.-C. ou peu après (cf. Ménz. hist., trad. fr., t. III, p. 415-416 ); mais cette liste doit être bien antérieure à cette date; en effet, il est évident que les montagnes sont ici désignées d'après leur orientation par rapport à la capitale; le nom de Pic du centre attribué au Song-kao et celui de Pic de l'ouest attribué au Houa chan ne s'expliquent donc que dans l'hypothèse que la capitale était Lo-yang (Ho-nan fou); or, pour les Han occidentaux (206 av. J.-C.-8 p. C.), la capitale fut Tch'ang-ngan, et, pour les Ts'in qui régnèrent avant eux (221-207 av. J.-C.), elle fut Hien yang; ces deux villes, situées à l'ouest du Houa chan, ne permettent point de justifier la dénomination de Pic de l'ouest appliquée à la susdite montagne. C'est vraisemblablement à l'époque où les Tcheou eurent leur capitale à Lo yang, c'est-à-dire entre 77o et 222 av. J.-C., que fut arrêtée la liste des cinq pics principaux de la Chine. D'après les commentateurs du chapitre Chouen tien du Chou king, il faudrait la faire remonter jusqu'à l'époque de Chouen, ou, du moins, jusqu'à l'époque où fut rédigé le chapitre Chouen tien; mais on remarquera